Dans Papa (éd. Plon), Clémence Rochefort raconte ses souvenirs de son père, disparu il y a trois ans. C'est pour en faire la promotion que l'auteure de 28 ans s'est confiée dans les pages de Gala, le jeudi 8 octobre 2020. La mort de son père est un sujet toujours forcément douloureux. Elle se rappelle de "l'inquiétude permanente" qui la rongeait adolescente, alors que son père avait l'âge d'être son grand-père.
"Il était très grave, il nous expliquait qu'il allait bientôt mourir, ça nous a fait grandir très vite ma soeur Louise et moi", apprend Clémence Rochefort. Espérant la "clémence" de sa fille quant à son âge avancé, Jean Rochefort l'avait prénommée ainsi. Mais la jeune femme n'a pas toujours été en paix avec cette idée. "Toutes les fois où je lui en voulais d'avoir été plus vieux que les autres pères...", se rappelle-t-elle.
"Elle en a parfois honte, lorsque ses petits camarades de classe lui rappellent à quel point son papa est vieux", écrivent même nos confrères. "J'étais pétrifiée à chaque réflexion de ce genre", se souvient Clémence Rochefort, qui en dit plus sur l'éducation que son père lui a transmise. "Mon père était très à cheval sur les codes. Il disait : "Déjà, vous êtes les filles de machin, si en plus vous ne dites pas bonjour madame, vous allez passer pour des filles odieuses.' Il avait raison. Et il insistait beaucoup sur le travail, le courage aussi", raconte Clémence Rochefort.
Consciente que son père ne serait pas forcément là toute sa vie, elle a alors tissé avec lui une relation fusionnelle. Ils s'appellent très régulièrement et deviennent confidents. Elle s'est "un peu empêchée de vivre pour profiter de lui au maximum". "Quand on perd une personnalité aussi singulière, l'entourage peut sembler vide. C'est pas simple avec les hommes qui me paraissent un peu moins merveilleux", conclut-elle.
Retrouvez l'interview de Clémence Rochefort en intégralité dans le dernier numéro de Gala.