Le 7 janvier dernier, le dessinateur Charb était tué en même temps que onze autres membres de la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo, tous morts sous les balles des frères Kouachi. Quelques instants après cet attentat, Jeannette Bougrab, l'ancienne secrétaire d'État à la Jeunesse et à la Vie associative sous la présidence de Nicolas Sarkozy, était vue sur les lieux du drame, pleurant la mort de celui qui a été, selon elle, son compagnon. Presque quatre mois plus tard, elle quitte la France pour rejoindre la Finlande.
Nouvelle étape dans sa carrière ou véritable envie de prendre l'air ? Peu importe sa motivation première, Jeannette Bougrab va de toute façon pouvoir souffler un peu loin de la France, où elle a passé des mois agités après l'énorme embrouille l'opposant à la famille de Charb (de son vrai nom Stéphane Charbonnier), qui dément leur relation. "Changer d'air après la violence et la méchanceté", dit-elle. C'est à Helsinki, en Finlande, que la femme politique posera ses valises puisqu'elle s'apprête à prendre la tête du service d'action culturelle de l'ambassade de France, selon les informations de La Lettre de l'Audiovisuel. "Je rejoins en effet l'ambassade de France en Finlande, et serai opérationnelle à Helsinki à partir de fin août - début septembre. Mais pas au poste d'ambassadeur, ni de consul, mais de conseiller culturel : un poste modeste", a-t-elle précisé au Parisien. Elle partira avec sa fille de 4 ans, May.
Jeannette Bougrab, qui avait été hospitalisée à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce dans le 5e arrondissement de Paris pendant les obsèques de Charb, ne subira ainsi plus les remarques et les critiques qui lui sont tombées dessus lorsqu'elle évoquait dans divers médias leur relation. Elle avait déjà un temps quitté la France pour rejoindre les États-Unis et se préserver, acceptant toutefois de parler à MSNBC et se disant prête à montrer SMS et photos de nature à prouver leur idylle. Jusqu'à présent, elle occupait le poste de maître des requêtes au Conseil d'État.
Jeannette Bougrab publiera le 13 mai chez Albin Michel son livre intitulé Maudites, composé de portraits de femmes comme celui de la prix Nobel de la Paix Malala Yousafzai ou même celui de sa maman, gravement malade et dont elle s'occupe en ce moment.
Thomas Montet