Le stade de Stratford s'est transcendé pour la fantastique cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres. Première ville à accueillir l'événement pour la troisième fois de son histoire moderne, la capitale anglaise a animé la nuit avec un spetacle illuminé d'étoiles de cinéma, musique et télévision. Et avec le réalisateur oscarisé Danny Boyle (Slumdog Millionaire, Sunshine) à la mise en scène et Stephen Daldry (The Hours, Billyt Elliot) à ses côtés, Londres s'est littéralement enflammé pour le show Isles of Wonder.
Il était une fois
Le choix de deux cinéastes pour mettre en scène le spectacle n'est pas passé inaperçu. Apportant avec lui son art visuel et narratif, Danny Boyle a mis en place une scène obscure utilisée comme un décor urbain en pleine fête, au milieu duquel trône une maison familiale. L'histoire s'ouvre sur un enfant assis sur les marches de sa maison, devant un écran de jeu vidéo où les dates défilent de manière incontrôlable. Une manière d'annoncer la couleur du show, hommage vibrant à la culture britannique de ces cinquante dernières années.
Alors que la chanson culte Enolga Gay d'Orchestral Manoeuvres in the Dark résonne, les écrans diffusent une série d'extraits de séries télévisées cultes, parmi lesquelles les Monthy Python et Mister Bean. À l'intérieur de la maison, l'histoire continue avec une jeune femme qui quitte sa famille pour retrouver ses amies dans le feu musical de When I Was a Youngster par Rizzle Kicks. L'héroïne se déhanche avec ses amies face à un groupe de garçons, tandis que l'écran s'illumine de messages et photos tirés de réseaux sociaux.
Toute la petite bande emprunte alors le métro, symbolisé par une farandole humaine surmontée d'anneaux lumineux. Au milieu de la foule, l'héroïne croise le regard d'un charmant jeune homme sur la musique d'Eric Clapton. Pendant que Charlie Chaplin apparaît sur un écran, l'héroïne et ses copines sortent du métro. Mais dans la précipitation, elle a oublié son téléphone. L'histoire d'amour peut alors commencer.
Crazy medley
Le coeur du spectacle réunit 10 000 danseurs sur la scène fluo. The Who, The Rolling Stones, Millie Small, The Kinks, The Beatles, Led Zeppelin, David Bowie et Queen s'enchaînent tandis que les chorégraphies et les costumes évoluent, passant du célèbre Peace and Love à l'étoile jusqu'au smiley. Plusieurs personnes s'envolent en jet pack, les deux héros se donnent rendez-vous dans les années 70 et Sex Pistols, Duran Duran, New Order, Frankie goes to Hollywood, Eurythmics animent les danseurs. La scène s'enflamme littéralement pour Firestarter de Prodigy, le Ewan McGregor de Trainspotting - un film culte de Danny Boyle - apparaît sur la musique d'Underworld et Hugh Grant retrouve Andie MacDowell dans Quatre mariages et un enterrement. Le couple de héros se retrouve alors et s'embrassent avant que Song 2 de Blur n'explose sur une foule d'images de baisers au cinéma - parmi lesquels le fameux baiser au balcon du duc et de la duchesse de Cambridge lors de leur mariage l'an dernier.
Le statut de l'héroïne devient "en couple" et la soirée continue chez elle pendant que Dizzee Rascal offre un show live. Muse, Amy Winehouse, Paul McCartney, Coldplay, The Chemical Brothers, Oasis, Pink Floyd et beaucoup d'autres viennent prouver l'étendue de la scène musicale britannique de ces dernières décennies.
Plus de 80 000 spectateurs étaient présents pour assister à cette cérémonie d'ouverture spectaculaire, vue par un milliard de téléspectateurs à travers le monde. Parmi le public, la famille royale était bien évidemment présente, dont la superbe duchesse de Cambdrige, Kate Middleton, et le prince William.