Maître de la comédie, des pitreries et autres grimaces en tous genres, Jim Carrey amorce son come-back médiatique après plusieurs mois d'une absolue discrétion. De retour sur le petit écran avec la série télévisée Kidding (Showtime), l'acteur de 56 ans a profité d'un entretien avec le magazine The Hollywood Reporter pour évoquer son impressionnante carrière, sa nouvelle passion pour la peinture (ses toiles anti-Trump ont notamment fait grand bruit) ou bien encore son enfance.
Né au Canada, Jim Carrey est le benjamin d'une fratrie de quatre enfants élevés dans la foi catholique. Son père, Perci Carrey, comptable et musicien à ses heures perdues, faisait chauffer la marmite tandis que sa mère, Kathleen Carrey, était femme au foyer. Et c'est plus particulièrement sur sa maman que le comédien hollywoodien a choisi de s'épancher lors de sa nouvelle interview, révélant que cette dernière avait une santé - physique et mentale - très fragile. "Ma maman était accro aux anti-douleurs. Elle était très malade, et de plusieurs façons. Elle était aussi aimante mais elle était issue de parents alcooliques et elle avait des problèmes", a-t-il glissé.
Jim Carrey, qui souffre lui-même de dépression depuis des années, se montre très compréhensif envers son modèle, même s'il n'a pas peur d'évoquer un certain "abandon". "Ce n'est pas un abandon intentionnel, elle a toujours été là pour moi, elle a toujours été présente à la maison, mais lorsqu'on est défoncé aux anti-douleurs, c'est quand même de l'abandon", a-t-il poursuivi. Et d'ajouter, de façon très mystique : "Je suppose que nous sommes tous abandonnés dans une certaine mesure, nous tous d'une manière ou d'une autre par quelque chose ou par quelqu'un, et cela forme en nous notre conviction de nous-mêmes."
En 2011, Jim Carrey avait déjà évoqué son enfance difficile dans l'émission Inside the Actors Studio (chaîne Bravo), revenant sur le jour où son père avait perdu son emploi. Il avait 12 ans. "Mon perdu a perdu son job à 51 ans et ça a été un coup dur. On a vécu dans un van pendant un temps et on travaillait tous en tant que vigiles ou concierges. Je pouvais travailler huit heures par jour à l'usine après l'école. Ça me donnait envie de frapper quelqu'un à la tête", avait-il déclaré. C'est en se tournant quelques années vers la comédie et le stand-up qu'il est finalement parvenu à trouver son échappatoire.