Derrière les médailles, les joies, les émotions et les records, les Jeux olympiques cachent des histoires qui se révèlent parfois drôles, parfois consternantes, voire troublantes ou excitantes, mais toujours marquantes. Florilège...
Tacle incontrôlé
Certaines délégations ont purement et simplement interdit à leurs athlètes l'utilisation des réseaux sociaux afin d'éviter tout dérapage... Et le comité suisse aurait peut-être dû en faire autant. Après la défaite de l'équipe de foot face à la Corée du Sud, l'un des joueurs de la sélection helvète a eu du mal à encaisser, se lâchant sur Twitter : "Je fonsde out les coreen allez sout vous lebru. Ahahahhahahaah deban zotre." Ce qui, traduit du verlan et dans un français approximatif, donne : "Je défonce tous les Coréens, allez tous vous brûler. Ahahahhahahaah, bande de trisomiques." Un bien bel exemple de l'esprit olympique... La sanction ne s'est pas fait attendre pour le fautif, Michel Morganella, renvoyé manu militari par le comité suisse, malgré ses excuses.
Refus de la défaite
La scène peut paraître cocasse, mais elle a été dramatique pour sa protagoniste. La Sud-Coréenne Shin A-lam vient de perdre en demi-finale du tournoi d'épée face à l'Allemande Britta Heidemann. N'admettant pas la décision des juges, la jeune fille refuse de quitter la piste et reste plus d'une heure, prostrée et en larmes. Selon elle, alors qu'elle avait l'avantage à 5-5 et qu'il ne restait qu'une seconde au temps réglementaire, le chronomètre ne se serait pas arrêté, permettant à son adversaire de toucher pour finalement l'emporter. Malgré les réclamations déposées par son camp, la Sud-Coréenne a vu la décision confirmée au bout de vingt minutes d'une attente interminable pour les épéistes. Plus tard, Shin A-lam affrontait la numéro un mondiale, Sun Yujie, pour le bronze, mais s'inclinait malgré le soutien de la foule... Une journée à oublier.
Ye Shiwen plus vite que les hommes
Voilà un record qui n'est pas près de faire retomber la suspicion qui l'entoure. Samedi 28 juillet, pour le premier jour de la compétition, la jeune Chinoise de 16 ans Ye Shiwen décroche le titre et claque un nouveau record du monde sur le 400 mètres 4 nages. Rien d'impressionnant jusque-là, si ce n'est son dernier 100 mètres, bouclé en 58''68. Soit, trois centièmes de plus que le champion olympique de la distance Ryan Lochte (58"65) le soir même. "Elle est impressionnante. Si elle avait été avec moi (en course), elle m'aurait peut-être battu", déclarait ce dernier. Pour autant, et malgré le soutien de la légende Michael Phelps, les soupçons de dopage ont rapidement fait surface, d'autant que la nageuse n'a pas un gabarit extraordinaire (1,72 mètre, 64 kilos). Un malaise renforcé par l'exclusion pour prise d'EPO de son ancienne partenaire d'entraiînement, Li Zhesi. Pour autant, les louanges continuent d'affluer, en même temps que les records de tomber. Ye Shiwen n'a pas fini de faire parler d'elle, et voir une adolescente nager aussi vite, voire plus vite que les hommes, n'a pas fini de faire couler de l'encre.
Paul McCartney pour un euro
Il a conclu la cérémonie d'ouverture avec quelques-uns de ses plus grands tubes... Sir Paul McCartney a offert une magnifique prestation aux quelque 10 000 athlètes présents dans le stade, ainsi qu'aux nombreux privilégiés venus assister à la cérémonie. Comme à son habitude, l'ex-Beatles a bien évidemment empoché un petit cachet pour sa prestation. Une livre sterling, soit 1,30 euro ! L'explication ? "Les principaux talents ont, de fait, offert leurs services gratuitement. Mais pour qu'il y ait un contrat, vous devez faire figurer un montant, alors on l'a fixé à 1 livre pour que les artistes soient couverts", confiait une responsable du comité d'organisation.