Un an après avoir brillé à Paris lors du Masters 1000 de 2011 en s'inclinant en finale face à Roger Federer, Jo-Wilfried Tsonga fera son entrée dans le tournoi ce soir, mardi 30 octobre, face à Julien Benneteau, espérant réaliser la même performance.
Car pour Jo, le Masters de Paris Bercy reste un tournoi très spécial, puisque c'est là qu'il s'était imposé en 2008, décrochant son seul Masters 1000. "Ce tournoi tient une place particulière pour moi. C'est le seul tournoi 1000 que j'ai gagné. Paris restera une ville très importante. J'y ai vécu sept ans. J'aime être ici. C'est un tournoi que j'apprécie", confie le joueur.
Un joueur qui semble détendu et aborde son tournoi sans pression, quasiment assuré d'aller disputer le Masters à Londres. Un état d'esprit qui n'a pas toujours été le sien, comme il le confiait dans les colonnes du Parisien du 26 octobre dernier : "Mon esprit était tellement fermé que je ne voyais que du négatif partout. Je n'arrivais plus à prendre du plaisir sur le terrain, à l'entraînement, sur le circuit. Souvent, on a l'impression d'être à bloc et on nous dit que ça ne suffit pas. C'est décourageant." Depuis, à force d'abnégation, le Manceau a tutoyé le Big Four composé des intouchables Roger Federer, Novak Djokovic, Rafael Nadal et Andy Murray. Une jolie performance lorsque l'on connaît les périodes difficiles que le joueur a traversées. "A un moment, j'étais mal dans ma peau. Sur le terrain, je me comportais pas très bien, j'avais des relations difficiles avec les gens qui m'entouraient parce que j'étais aigri", confie-t-il.
Mais, comme il l'explique, son entourage et ses proches lui ont permis de remonter la pente et de ne pas perdre la valeur des choses, malgré le train de vie luxueux qu'il peut mener depuis qu'il a intégré le Top 10 mondial : "J'ai gardé presque tous mes amis du Mans et l'état d'esprit n'a pas changé. J'ai un pote dans la logistique informatique, les autres sont designer, comédien, responsable commerciale pour une marque de vêtements, agent immobilier, cuisinier, etc. Les gens qui m'entourent son 'normaux'."
Jo-Wilfried Tsonga évoque également son éventuelle future paternité, lui qui se voit bien "père de famille nombreuse" : "Mais quand cela se fera, je passerai du côté touriste. Le jour où je l'annoncerai, il faut savoir que ma carrière 's'arrête'. Je ne parlerai plus de marque de progression mais de marge de régression !!!!"
Mais avant de régresser, il faut d'abord jouer ce tournoi de Bercy. Et cette année, avec le forfait de Roger Federer, sa bête noire l'année dernière, Jo-Wilfried Tsonga pourrait réaliser une belle performance...