Le Masters 1000 de Paris Bercy aura réservé son lot de surprises aux spectateurs qui auront pris place dans les tribunes du Palais Omnisports...
Jo-Wilfried Tsonga pour une finale
Mercredi aura été une véritable journée noire pour le clan tricolore, et aujourd'hui, Jo-Wilfried Tsonga est le seul rescapé d'une semaine décisive pour le Manceau. Il lui fallait en effet passer deux tours pour assurer sa qualification au Masters de Londres et rejoindre les huit meilleurs mondiaux dans ce tournoi de fin d'année. C'était chose faite dès jeudi, sans même jouer ! Libéré, le Français s'est donc employer à terminer son tournoi de la meilleure des manières possibles.
Logiquement, le Français aurait dû affronter en quart de finale le numéro un mondial, Novak Djokovic après avoir battu Andrea Seppi sous les yeux d'un Raymond Domenech toujours aussi désarmant. Le Serbe, incertain avant le début du tournoi et dont les rumeurs annonçaient sa participation uniquement dans le but de toucher un beau bonus financier en fin de saison, a pourtant fait honneur à son rang avant de devoir renoncer, victime de son épaule, qui l'avait gêné la semaine dernière à Bâle. Ce samedi 12 novembre donc, Jo-Wilfried Tsonga jouera sa place en finale face au surprenant John Isner, détenteur du record du match le plus long de l'histoire qui s'est débarrassé de l'Espagnol et numéro cinq mondial David Ferrer...
Roger Federer, la 800ème rugissante !
Le Français pourrait retrouver en finale le Roi Roger, qui retrouve son meilleur niveau depuis quelques semaines, gratifié d'une victoire dans son fief de Bâle. Le Suisse, qui n'a jamais gagné le Masters de Bercy, s'est débarrassé de l'Argentin Juan Monaco en deux sets (6-3, 7-5). Avec cette victoire, l'ancien numéro un mondial entre un peu plus dans l'histoire du tennis en décrochant la 800ème victoire de sa carrière ! Il devient ainsi le septième joueur de l'histoire à dépasser cette barre mythique et rejoint des joueurs prestigieux comme Jimmy Connors (1 242 victoires), Ivan Lendl (1 071), Guillermo Vilas (923), John McEnroe (875), Andre Agassi (870) et Stefan Edberg (806), le tout sous les yeux de sa femme Mirka.
Le Suisse est revenu dans les colonnes de L'Équipe sur cette victoire symbolique, qui sera bien plus facile à retenir que les autres du fait de la date très spéciale du 11/11/11, tout comme la première, survenue contre Guillaume Raoux en 1998. "Il revenait d'une rencontre de Coupe Davis en Israël et j'en avais profité", se souvient Roger Federer. Mais à l'inverse d'un Ivan Lendl qui se souvient de tous ses matches, l'actuel numéro quatre mondial est loin du compte... "Je me suis fait avoir avec Gilles Muller à l'US Open ! J'ai dit pendant deux jours : 'Je ne l'ai jamais affronté, ce sera un match difficile, il est gaucher...' En fait, je l'avais joué deux fois en deux années, à Bangkok et à Indian Wells, je n'en avais aucun souvenir... Et McEnroe - vous connaissez McEnroe - disait : 'Mais ce n'est pas possible, Federer connaît tous ses matches...' Et là black-out complet ! (...) Je crois que ça (l'âge) arrive petit à petit ! (rires)"
Le Suisse aura l'occasion d'ajouter une nouvelle victoire cette après-midi s'il bat le Tchèque Thomas Berdych, surprenant vainqueur d'un Andy Murray pourtant impressionnant lors des tours précédents. Redoutable serveur, la tête de série numéro 5 a bataillé durant plus de trois heures face au Britannique qui avait éjecté Roger Federer du Top 3 mondial pour finalement s'imposer en trois sets (4-6, 7-6, 6-4) devant un public conquis par un match enfin spectaculaire !