Originaire de Suisse, Joël Dicker est devenu en l'espace d'une décennie l'un des plus grands noms de la littérature française. Extrêmement populaire auprès du public, l'écrivain voit chacun de ses nouveaux romans s'arracher dans les librairies. Ce fut justement encore une fois le cas pour son dernier ouvrage en date, baptisé Un animal sauvage. Seulement une semaine après sa sortie, ce livre s'est d'ores et déjà écoulé à 88.000 exemplaires, comme l'a rapporté le JDD dimanche 10 mars 2024. Il s'agit là d'un des plus gros démarrages de l'histoire dans le milieu de la littérature française. Un animal sauvage semble donc parfaitement parti pour devenir un nouveau best-seller. Le démarrage en trombe du dernier roman de Joël Dicker a également eu pour effet de booster les ventes de son précédent ouvrage, intitulé L'affaire Alaska Sanders. En effet, près de 25.000 exemplaires de poche de ce livre ont été écoulés depuis la sortie d'Un animal sauvage. Une incroyable success-story littéraire de Joël Dicker a débuté en 2012, avec la publication de son premier roman, baptisé Les Derniers Jours de nos pères.
Toutefois, il ne s'agissait pas là du premier livre que l'auteur avait écrit. "J'écrivais enfant et adolescent pour la revue que j'avais créée, La Gazette des animaux. Puis en 2005, je propose une nouvelle au Prix international des jeunes auteurs et elle est publiée. Etre reconnu comme celui qui raconte des histoires m'a procuré une sensation fantastique. J'ai écrit un roman que j'ai gardé pour moi. Puis un deuxième que j'ai envoyé aux éditeurs que j'aimais, de Verdier à Robert Laffont. Je n'ai reçu en retour que des lettres types négatives. J'écris un troisième roman. Je reçois une lettre personnelle encourageante", s'est remémoré Joël Dicker dans les colonnes du journal suisse Le Temps. "J'écris un quatrième roman, Les Derniers Jours de nos pères. On est en 2009. Je l'envoie et je reçois cette fois-ci trois lettres personnelles d'éditeurs qui m'encouragent mais qui ne retiennent toujours pas le livre. Je commençais à me dire qu'il allait falloir laisser tomber, quand ma tante me signale l'existence du Prix des écrivains genevois. Je leur envoie le manuscrit en me disant que je pourrais au moins avoir les commentaires du jury, que ça pourrait m'aider. A mon immense surprise, j'ai le prix. On est en 2010", a ensuite ajouté l'écrivain.
Au cours de ce même entretien, Joël Dicker a également évoqué son principal regret concernant la publication de son premier roman, il y a maintenant douze ans. "Bernard Lescaze, juré du Prix des écrivains genevois, parle de mon livre à Vladimir Dimitrijevic des Editions L'Age d'Homme. Comme le sujet du livre concerne la France, il l'envoie à Bernard de Fallois, son ami éditeur à Paris, avec lequel il fait des coéditions depuis des dizaines d'années. Vladimir Dimitrijevic ne pourra malheureusement pas voir le livre paraître. Il se tue dans un accident de voiture le 28 juin 2011. Le livre sortira en janvier 2012", a-t-il expliqué. Un malheur qui n'a pas empêché la carrière de Joël Dicker de décoller, mais l' a laissé triste.