La Coupe du monde de rugby en Nouvelle-Zélande en 2011 aurait pu être endeuillée dès ses premiers jours de compétition. Dans sa biographie réactualisée, Jonah Lomu explique qu'il a failli mourir le jour même de la cérémonie d'ouverture...
À l'époque, l'ancien ailier surpuissant des All Blacks avait participé à la cérémonie d'ouverture à l'Eden Park d'Auckland où il avait été la star de la soirée. Il était apparu souriant et plus en forme que jamais, mais la suite aurait pu prendre un tour dramatique : "Ça a commencé comme une soirée fantastique, mais je me suis senti de plus en plus mal. Lorsque je suis rentré chez moi, j'étais vraiment dans un sale état."
Pris de tremblements et de vomissements, le sportif a été transféré d'urgence à l'hôpital où les médecins n'ont pu que constater que son rein greffé sept années plus tôt n'était plus en état de fonctionner. S'ensuivit une longue hospitalisation qui inquiéta les Néo-Zélandais quinze jours durant, d'autant plus que les informations filtraient alors au compte-gouttes, exacerbant la peur du peuple kiwi de perdre l'un de ses plus éminents représentants à travers le monde, une véritable légende du rugby. "Pendant un bon moment, Jonah a été dans un état très critique. Il y avait une réelle possibilité qu'il meure de ses problèmes rénaux", a confié son médecin John Mayhew.
Plus jeune joueur à avoir porté le maillot des All Blacks, recordman des essais marqués en Coupe du monde (15 au total), Jonah Lomu était le joueur le plus redouté du temps de sa splendeur. Capable de courir le 100 m en moins de 11 secondes malgré un physique de déménageur (1,96 m pour 120 kg), Jonah Lomu était devenu une icône mondiale. Mais un syndrome néphrétique lui ayant été diagnostiqué en 1996, il avait dû mettre un terme à sa carrière de façon prématurée avant de subir une greffe de rein en 2004.
Depuis sa sortie de l'hôpital en 2011, Jonah Lomu est sous dialyse et dans l'attente d'un rein pour une nouvelle greffe, même si ce père de famille attaché à la France se sent beaucoup mieux et se verrait bien poser ses valises dans l'Hexagone...