Avec des grands-parents aussi connus que Louis de Funès et Michel Galabru, le nom de famille peut parfois être un peu dur à porter. Malgré tout, Julia de Funès et Sophie Galabru ont parfaitement réussi leur carrière et aujourd'hui, les deux femmes excellent dans des domaines similaires. Toutes les deux devenues philosophes, elles sont longtemps restées éloignées, sans se connaître, malgré la proximité entre leurs grands-pères. "Lorsque l'on m'arrête dans la rue, on ne me demande plus si je suis la petite-fille de Louis mais si je connais Sophie Galabru. Je me suis dit que je devais absolument la rencontrer", raconte Julia de Funès, dans une interview accordée au magazine Paris Match, le 25 avril dernier.
Et cette rencontre entre les deux femmes a fini par avoir lieu, il y a 4 mois de cela, lors d'un déjeuner qui restera gravé dans leurs mémoires. "C'était perturbant et bouleversant, il y a tellement de similitudes dans nos vies", dévoile Sophie Galabru. Au-delà d'exercer la même profession, Julia de Funès et Sophie Galabru ont également habité au même endroit et leurs maris sont tous les deux financiers. De sacrés points communs pour celles qui "vouent une passion à leurs grands-pères mais se sont fixé la même règle : ne jamais parler d'eux", sauf à l'occasion de cette interview croisée pour les 75 ans de Paris Match.
Si on peut comprendre la fierté d'être de la famille que ces deux monstres sacrés du cinéma français, leur notoriété a parfois été compliquée à assumer. "J'ai fait profil bas toute mon enfance. J'ai longtemps culpabilisé de porter ce nom jusqu'au jour où j'ai refusé de me cacher. Je me souviens qu'un copain m'avait dit lorsque j'étais en licence de philo à la Sorbonne : 'On ne verrait pas un prof s'appeler Galabru.' Quand j'ai passé l'agrégation, j'avais l'impression d'être perçue par le jury comme un clown", raconte la petite-fille de Michel Galabru, dont la réconciliation avec son ex-femme juste avant son décès a été l'un des moments forts de sa vie.
Même son de cloche du côté de Julia de Funès, qui a choisi la même voie professionnelle. "C'est compliqué d'entrer dans le monde universitaire quand on s'appelle de Funès ou Galabru. Pas assez sérieux ! Et maintenant que les diplômes sont acquis, c'est plutôt l'inverse, j'ai le droit au sempiternel : 'Elle est quand même beaucoup moins drôle que son grand-père '" Bref ça ne va jamais !", plaisante la petite-fille de Louis de Funès.
L'interview est à retrouver en intégralité sur le site de Paris Match.