Plus de huit ans après l'éclatement du scandale des photos en scooter de François Hollande, rejoignant en toute discrétion l'actrice et productrice Julie Gayet, l'eau a coulé sous les ponts. L'artiste engagée accepte d'évoquer sa relation avec l'ancien président, avec pudeur et sincérité. C'est ce qu'elle a fait pour Corse Matin, alors qu'elle était invitée de la première édition du festival "Cine Donne" pour parler des femmes dans le septième art.
Etre ramenée à "femme de", très peu pour Julie Gayet qui a toujours refusé d'être considérée comme première dame de France lorsqu'ils ont officialisé leur couple. Sa priorité, protéger sa vie privée : "C'était également le cas avec le père de mes enfants, qui est scénariste et écrivain [Santiago Amigorena, ndlr]. Je crois que la question est la même pour tous : comment une femme arrive-t-elle, dans un couple, à préserver sa propre identité et sa carrière ? Au-delà de notre vie personnelle et intime, chacun doit pouvoir rester à sa place." C'est ainsi que Julie Gayet souligne qu'elle n'a "jamais participé à un voyage officiel, ni essayé de parler pour lui" : "C'est cette image-là, celle d'une femme indépendante, que j'ai essayé de donner. J'espère que les gens l'ont compris."
Julie Gayet est revenue sur les conséquences directes du GayetGate qui a fait du bruit au-delà de nos frontières. Elle admet que l'affaire a pu nuire à son image présidentielle : "En tout cas, cela a été utilisé de cette manière. Je pense que la vie personnelle doit être respectée. Je suis ferme là-dessus. En ce qui me concerne, la sphère privée ne m'intéresse pas. Ce qui importe, de mon point de vue, ce sont les actes politiques." Dans un précédent et récent entretien mené par le média belge La Libre, l'héroïne d'Une mère parfaite (sur TF1 à partir du 28 avril) expliquait qu'elle était sa plus grande angoisse : "J'essaye de penser que ma relation avec François Hollande n'a pas pu nuire à sa présidence. C'est une de mes pires craintes."
A l'heure où le parti socialiste a signé son arrêt de mort avec le score de 1,74% pour Anne Hidalgo - soutenue officiellement en fin de course par François Hollande, Julie Gayet ne s'exprimera donc pas sur la débâcle du mouvement qui avait, à son apogée, porté François Mitterrand à la présidence pendant deux mandats. Et encore moins sur les nouvelles velléités politiques de son compagnon, ex de Ségolène Royal, la mère de leurs quatre enfants.