Juliette Binoche fait son grand retour sur les planches. Du 23 au 26 juillet, l'actrice jouera dans le cadre du 71e Festival d'Avignon pour Vaille que vivre (Barbara), spectacle qui rend hommage à la dame en noir disparue en 1997.
A cette occasion, la star française s'est donc confiée dans les colonnes du Madame Figaro pour évoquer son nouveau projet, profitant également de l'entretien pour parler de son enfance ou bien encore de ses débuts d'actrice. Lancée en 1983, la carrière de la comédienne de 53 ans lui a permis de s'épanouir dans de nombreux registres, des films pour la plupart devenus cultes et largement salués par la critique et le public.
Mais bien avant de devenir cette artiste à la stature internationale, respectée de ses pairs et plébiscitée par les plus grands cinéastes, Juliette Binoche a mis du temps pour parvenir à trouver son chemin. C'est ainsi qu'elle s'est remémoré ce qu'elle considère comme "les moments les plus extrêmes" de sa vie professionnelle. "Il me semble que cela a été les deux ans de castings à mes débuts. Les castings, c'est accepter de se faire humilier, de se foutre à poil quand on vous le demande. C'est comme ça que cela se passait, en tout cas quand j'ai débuté, c'était le milieu des années 1980, quand on demandait beaucoup aux actrices de tourner nue", a-t-elle déclaré.
Avec le recul imposé par les années, Juliette Binoche admet qu'elle "trouve ça fou". Mais assure qu'elle ne s'est jamais sentie "réduite ou avilie" car elle n'a jamais perdu de vue son objectif premier. "Mon but était plus loin et mon rêve plus beau, plus grand. Plus tard, on découvre aussi que l'abnégation est nécessaire pour se mettre au service d'un personnage et d'un film. Être acteur, c'est se soustraire. C'est ce que j'ai découvert dans la longue épreuve qu'a constitué le tournage des Amants du Pont-Neuf [sorti en 1991, NDLR], qui m'a permis de voir à quel point j'étais forte et fragile", a-t-elle conclu.