Le grand Karl Lagerfeld ne se dévoile pas souvent. Et lorsqu'il le fait, l'interview est forcément mémorable.
L'artiste complet a accordé son temps précieux à Frédéric Beigbeder pour le magazine GQ, en kiosque, et revient sur ses passions, son enfance, et son style de vie si particulier.
Celui qui nous a fait rêver lors de son dernier défilé couture pour Chanel le 6 juillet dernier lève le voile sur sa personnalité et ses goûts en matière de vêtements. Karl, grand amateur de Dior Homme, de Hilditch & Key qui s'occupent de ses célèbres chemises, de Massaro pour les chaussures, évoque ses habitudes alimentaires, ses coups de coeur pour certaines pièces et son sens inné de la mode. "Le vêtement ne doit pas t'aller à toi, c'est toi qui dois aller au vêtement. Je n'achète jamais un truc qu'il faut retoucher. Chez Dior, ou même chez d'autres maisons, ils n'ont jamais changé ne serait-ce qu'un boutin pour moi. Je suis comme les bidets : Ideal Standard". Vous-a-t-on déjà parlé de l'humour sans limite du grand Karl ? Exquis...
Son enfance ? Karl s'en souvient dans les colonnes du magazine et la compare avec le film du Ruban Blanc de Michael Haneke. "Ma mère, c'était plutôt la châtelaine et moi le petit garçon qui n'était pas blond, et que les autres battaient (...) Ce film est un chef d'oeuvre, j'ai mis trois jours à m'en remettre parce que j'ai eu l'impression de voir les pires gens de mon enfance. Je n'en souffrais pas beaucoup car moi je suis costaud. On ne me battait pas. Je haïssais les enfants".
Enfin, interrogé, ou plutôt taquiné sur Saint Laurent, Karl déclare : "Tout ce qu'on écrit sur Saint Laurent n'a aucun rapport avec la réalité. C'est sûr, il a fait la même collection pendant vingt ans, alors je comprends qu'à la fin il était angoissé..."
L'intégralité de l'excellente interview est à retrouver dans GQ, en kiosque.