Après le braquage à main armée dont a été victime Kim Kardashian, dans la nuit du 3 octobre 2016, dans sa résidence privée du 8e arrondissement de Paris, personnalités et politiques se sont exprimées pour apporter leur soutien.
Sur Twitter, le mannequin Chrissy Teigen, qui est une proche amie de la star de télé-réalité, a vivement réagi pour la défendre après les moqueries de certains internautes qui se sont amusés de ce fait divers aussi inattendu qu'étonnant. "Certaines m**des ne sont tout simplement pas drôles. Je vous vois bien essayer, mais ça ne l'est pas. (...) S'il vous plaît, ne croyez pas que je pense que les célébrités sont en sucre. L'empathie me manque, en général, pour tout le monde", a-t-elle écrit.
Invitée sur Europe 1 ce matin, Nathalie Kosciusko-Morizet a dénoncé une agression "violente" et "traumatisante", s'alarmant de la sécurité à Paris. "On pense à l'image de Paris ! On a en boucle sur toutes les chaînes ce qui lui est arrivé. Vous vous rendez compte de la contre-pub que ça représente ? Aujourd'hui, on peut faire toutes les publicités que l'on veut pour Paris, qui coûtent très chères. Toutes ces publicités ont été annulées par ce qui s'est passé avec Kim Kardashian. Du côté du pouvoir et du côté de la municipalité, on n'est pas assez réactif", a fustigé la candidate malheureuse aux élections municipales de 2014.
Un acte très rare, survenu dans un espace privé
De son côté, la maire de la ville, Anne Hidalgo, se montre prudente et tient à rassurer les Parisiens et les touristes. Dans un communiqué officiel, elle évoque ainsi un "acte très rare, survenu dans un espace privé" qui "ne remet pas en cause la sécurité de l'espace public parisien". La femme politique de 57 ans a personnellement tenu à exprimer son soutien à Kim Kardashian, lui disant qu'elle "sera toujours la bienvenue à Paris". Et d'ajouter qu'elle avait "toute confiance en les forces de police (...) pour identifier et appréhender rapidement les auteurs" de l'agression. "Comme l'a encore démontré samedi dernier l'événement Nuit blanche, qui a réuni sans incident plus de 2 millions de visiteurs, les rues de Paris sont aujourd'hui protégées à la hauteur des besoins", ajoute la maire de la capitale. Il est "possible de se rendre dans la capitale française, de la visiter et d'y pratiquer des loisirs dans de bonnes conditions de sécurité."
Anne Hidalgo répond aussi à la polémique lancée par Nathalie Kosciusko-Morizet, sans toutefois la nommer. "J'appelle à ce titre les responsables politiques, de droite comme de gauche, dans une période de précampagne présidentielle parfois propice aux petites phrases, à faire preuve de responsabilité", a-t-elle poursuivi. Dans un "contexte touristique compliqué, alors que la relance de la fréquentation doit être la priorité de tous, utiliser ce fait divers à des fins de polémique reviendrait à porter directement atteinte au secteur du tourisme et aux 500 000 emplois qu'il représente en Île-de-France", conclut-elle.
Enfin, la maire du 8e arrondissement de Paris, Jeanne d'Hauteserre, a également réagi, faisant part de sa colère. "Je vais demander un rendez-vous au préfet de police. Je ne veux pas que le 8e arrondissement apparaisse dans la colonne 'faits divers' chaque jour. Ce n'est pas le premier braquage, en une semaine j'ai eu connaissance de trois autres vols. Je vais tout faire pour arrêter ces voyous ; ils ne frappent pas par hasard, ils sont organisés, ils se déguisent en faux agents de police ou en agents d'EDF... Je suis furieuse", a-t-elle confié à nos confrères de Paris Match.
S.L.