Alors que la dernière saison de Koh-Lanta, baptisée les 4 Terres, vient tout juste de s'achever, le magazine Society consacre son nouveau numéro à l'émission qui rencontre toujours autant de succès. Lancée en 2001 pour la première fois en France, elle demeure l'un des rendez-vous immanquables pour les téléspectateurs, déchaînant souvent les passions. Nos confrères ont décrypté en long et en large les secrets du jeu, dont Denis Brogniart tient les rênes depuis la deuxième saison, diffusée en 2002. Avec les témoignages d'anciens aventuriers, on comprend rapidement que tous ont vécu l'expérience d'une vie et donneraient tout pour avoir l'opportunité d'y retourner et ce, en dépit des séquelles physiques et parfois psychiques qu'ils en gardent.
En effet, en passant 40 jours sur une île à se battre contre la faim, la fatigue, les stratégies et les éléments de la nature, difficile d'en ressortir indemne. L'un des candidats de cette année, Dorian, n'avait par exemple pas caché avoir connu un retour en France psychologiquement très compliqué, lors d'un entretien accordé au Parisien. "Je devenais fou. Je trouvais que les gens parlaient trop fort. Ma tête tournait. Je ne supportais plus le lit et j'avais envie de dormir par terre dans ma chambre. Je faisais des cauchemars en me demandant où j'étais. C'était terrifiant. Je suis rentré chez moi totalement à l'ouest", confiait-il.
Le plus difficile, c'est de passer de rien à tout
Dans Society, ce sont les souvenirs d'aventuriers plus anciens qui refont surface comme ceux de Jade, gagnante de la saison 7 de Koh-Lanta en 2007, qui a participé à l'édition All Stars, le Retour des héros en 2009. La jeune maman "traîne depuis treize ans la douleur d'une vertèbre déplacée pendant une épreuve", lit-on. Pour autant, elle repartirait en un claquement de doigt. "Après tout semble fade. Le plus difficile n'est pas de passer de tout à rien, c'est de passer de rien à tout. Cette aventure, c'est l'appel de l'île, comme dans Lost", explique-t-elle.
Elle n'est pas la seule à avoir gardé des séquelles de son aventure. "Alban (Koh-Lanta : Johor, 2014) ne supporte plus le goût ni l'odeur de la noix de coco. Mohamed (Koh-Lanta : Pacifique, 2005) raconte manger encore parfois son riz avec les doigts. Gilles (premier gagnant du jeu en 2001), lui est retourné en pèlerinage sur son île. Pascal (finaliste de Koh-Lanta : Thaïlande, 2016 et Koh-Lanta: Le combat des héros, 2018) a eu des hallucinations pendant huit mois. La nuit, il s'allongeait sur le sol et fixait le plafond de sa chambre, pensant entendre des cris de singes". Ce dernier a confié avoir été "en manque" de la jungle : "J'étais ici mais mon cerveau était resté en Thaïlande." Et malgré tout, la société de production ALP recevrait chaque année en moyenne 25 000 dossiers de candidats potentiels...