Loin des grandes problématiques du monde moderne certes, mais au coeur d'un petit monde qui draine de grands enjeux sportifs et financiers, la princesse Haya de Jordanie, fille du défunt roi Hussein et quatrième épouse de l'émir de Dubaï Mohammed ben Rachid Al Maktoum, vient de remporter une importante victoire.
A 36 ans, cette ancienne cavalière internationale de sauts d'obstacles (elle disputa notamment le concours de jumping aux JO de Sydney, en 2000) a été réélue vendredi dernier à la tête de la FEI, la Fédération Internationale d'Equitation, à l'issue d'un scrutin organisé à Dubaï. La princesse Haya, très impliquée dans les domaines sportif (notamment en tant que membre du CIO) et humanitaire (messagère de la paix pour les Nations Unies, co-fondatrice avec Kofi Annan du Forum Humanitaire Global), assumait ces fonctions depuis 2006 et briguait un second mandat (cumul maximal autorisé, selon une réforme qu'elle administra durant son premier mandat).
Malgré une assez vive controverse quant à son action, taxée de présidence antiémocratique, la princesse Haya de Jordanie l'a emporté haut la main face au Suédois Sven Holmberg et au Néerlandais Henk Rottinghuis, par 90 voix sur les 124 votes.
Remerciant humblement les votants de cet honneur et de leur confiance renouvelée, elle a indiqué qu'elle prenait les critique strès au sérieux et affirmé qu'elle avait compris que le dialogue, au sein d'une organisation internationale, était essentiel. Ce ne sera pas de trop pour défendre un de ses chevaux de bataille : la lutte contre le dopage dans les sports équestres.