Lara Fabian devait chanter les 14 et 15 février prochain à Beyrouth, mais des pressions politiques et des menaces l'ont contrainte à annuler. La chanteuse a fait l'objet d'attaques de la part de militants locaux l'accusant d'être pro-israélienne.
"Je ne chanterai pas sous les menaces dont je suis victime... Je ne marche pas avec la haine... Je marche avec la tolérance, la générosité et la vérité", écrit la chanteuse dans une longue lettre d'amour adressée au Liban et postée sur sa page Facebook. "Ceux qui n'ont pas compris ça et qui ne souhaitent pas ma venue dans votre beau pays où j'ai déjà eu la chance de venir chanter n'ont pas à s'inquiéter..."
Lara Fabian a fait l'objet d'une enquête du groupe Campagne pour boycotter les supporters d'Israël au Liban. Samah Idriss, directeur de cette campagne, a indiqué à l'AFP : "Nous avons fait des recherches et vérifié quelques faits. Elle a déjà fait tant de choses prouvant qu'elle est impliquée dans le sionisme et qu'elle soutient Israël." L'AFP rappelle que la compagne de Gérard Pullicino, maman d'une petite Lou, 4 ans, a chanté en hébreu avec un chanteur israélien en 2008 à Paris lors d'un concert célébrant le 60e anniversaire de la création de l'État d'Israël.
Sur Facebook, Lara Fabian promet à ses fans d'être "présente" malgré l'annulation : "Je ne viendrai pas perturber votre quiétude par ma présence physique... Mais sachez que je serai là à ma manière. Un soir de Saint-Valentin, quelques chansons d'amour feront du bien au coeur et à l'âme. Je donnerai un concert unique, créé pour l'occasion, ce sera mon geste pour la paix... Il sera diffusé le soir où mon concert aurait dû avoir lieu à Beyrouth."
En 2009, soupçonné d'avoir servi dans l'armée israélienne, Gad Elmaleh n'avait pu se produire au Liban.