Tout le monde s'arrache Laure Calamy. Elevée au rang de star après sa participation à la série Dix pour cent, tout en conservant son image de flemme accessible, l'actrice française de 47 ans n'en finit plus de tourner. Nommée dans la catégorie meilleure actrice pour son rôle dans Une femme du monde de Cécile Ducrocq, Laure Calamy est à nouveau annoncée dans les salles obscures le 30 novembre prochain.
Dans Annie Colère, l'actrice y incarne le rôle d'une ouvrière qui tombe accidentellement enceinte de son troisième enfant en 1974, quelques mois avant la promulgation de la loi Veil adoptée en janvier 1975 et qui légalise le droit à l'avortement. Annie fait alors la rencontre du MLAC – Mouvement pour la Liberté de l'Avortement et de la Contraception – qui pratique les avortements illégaux aux yeux de tous. Accueillie par ce mouvement unique, fondé sur l'aide concrète aux femmes et le partage des savoirs, elle va trouver dans la bataille pour l'adoption de la loi sur l'avortement un nouveau sens à sa vie.
Seule une femme sure de ses convictions et avec un caractère solide peut endosser un rôle aussi fort. Laure Calamy l'est dès qu'elle se retrouve devant une caméra mais elle devient une toute autre femme quand le jeu d'actrice n'est plus là. Une femme qui peut parfois faire face à des angoisses comme le racontent des personnes qui la connaissent très bien dans Le journal du dimanche.
Parfois c'était galère, on ne savait plus où la foutre
L'occasion par exemple d'apprendre que Laure Calamy n'aime pas l'exercice de la promotion. "Ca peut la mettre dans des états pas possibles, deux jours d'angoisse avant de passer à Télématin", confie Caroline Vignal au JDD, réalisatrice qui a dirigé Laure Calamy dans Antoinette dans les Cévennes, rôle grâce auquel la comédienne a décroché le César de la meilleure actrice en 2021. "Elle se cache souvent derrière son rire, ajoute Catherine Hiegel qui a mise en scène la comédienne dans la pièce Le Jeu de l'amour et du hasard, avec Vincent Dedienne également. Quand elle se met à s'esclaffer, c'est qu'il y a une frontière à ne pas franchir." C'est avec cette pièce que Laure Calamy avait décroché le Molière de la meilleure comédienne dans un spectacle privé en 2018.
Catherine Hiegel a même été le témoin d'une angoisse pour le moins surprenante de Laure Calamy qui porte un nom, celui de pyrophobie. Il s'agit là d'une peur pathologique du feu. "Dans les hôtels, elle vérifiait toujours si elle pourrait s'enfuir par la fenêtre en cas d'incendie. Sinon il fallait qu'elle change de chambre. Parfois c'était galère, on ne savait plus où la foutre", se souvient Catherine Hiegel en repensant à la tournée du Le Jeu de l'amour et du hasard. Maintenant tout le monde sait qu'il faut prendre certaines dispositions avant d'emmener Laure Calamy en tournée...