Si sa nièce la princesse héritière Elisabeth de Belgique, âgée de 17 ans, s'est montrée très à son avantage lors de la Fête nationale belge célébrée dimanche 21 juillet 2019, le prince Laurent, quant à lui, s'est illustré par son comportement une fois encore en total décalage et incontrôlable... Une attitude qui, dans un moment de grande solennité, n'a pas manqué de susciter à nouveau la circonspection - pour ne pas dire plus - de certains de ses compatriotes.
Quatre ans après s'être tout bonnement endormi en plein défilé des forces armées, le frère du roi Philippe de Belgique, âgé de 55 ans, s'est de nouveau signalé, sur l'estrade installée Place des Palais à Bruxelles, par son désintérêt manifeste, que les principaux médias du pays se sont fait un devoir d'épingler. Wim Dehandschutter, journaliste pour le quotidien néerlandophone Het Nieuwsblad, a isolé quelques séquences édifiantes...
Comme ce moment où, alors que sa soeur la princesse Astrid, le mari de celle-ci - le prince Lorenz - et sa propre épouse la princesse Claire se lèvent tour à tour pour saluer avec courtoisie Catherine le Clément de Saint-Marcq, docteur du roi Albert, et engager la conversation avec elle, Laurent, lui, reste résolument assis au fond de son siège sur la tribune d'honneur, à l'écart. Sa moitié lui intime alors de se lever, ce qu'il tente laborieusement de faire... avant de renoncer et de laisser le médecin venir à lui.
Ce qui n'aura sans doute pas échappé aux spectateurs du défilé de la Fête nationale belge, c'est que le prince Laurent a semblé bien plus intéressé par sa montre et son téléphone portable que par la démonstration des militaires au service de son pays.
Non content de consulter et d'envoyer des messages, le mouton noir de la famille royale, qui collectionne depuis des années les polémiques, a même jugé bon de passer des appels pendant les cérémonies, depuis son piédestal, sans se soucier du contexte et des caméras ! Ni même du couple royal, qui, situé à quelques mètres de là, semble avoir remarqué son manège. Là encore, il a fallu le bon sens de son épouse la princesse Claire pour qu'il écourte sa conversation. A noter qu'il était en état de récidive, puisqu'il avait déjà fait usage de son téléphone portable au vu et au su de tous lors de l'édition 2015.
A l'issue de la parade, il a semble-t-il signé une sortie tout aussi peu respectueuse, refusant de serrer la main au personnel politique venu saluer la famille royale. Il aurait en particulier soigneusement évité Charles Michel, l'actuel Premier ministre de la Belgique, marmonnant quelques mots hostiles à l'attention de la princesse.
L'an passé, le prince Laurent a vu sa dotation royale - déjà remise en question depuis des années en raison de ses agissements polémiques - rabotée de 15% à une large majorité par la Chambre des représentants en représailles suite à sa participation en uniforme à une réception de l'ambassade de Chine sans en avoir reçu l'autorisation préalable requise. Un incident qui faisait désagréablement écho, pour le gouvernement, à un scandale de 2011 : cette année-là, le fils cadet du roi Albert II s'était rendu en République démocratique du Congo - ancienne colonie avec laquelle les relations étaient sensibles - au mépris des instances de l'Etat et de la famille royale. L'affaire avait provoqué d'énormes remous et, en guise de punition, le prince Laurent s'était vu écarter d'un certain nombre d'engagements royaux ; il avait même été privé de participer à la Fête nationale.
Père de trois enfants (la princesse Louis, 15 ans, et les princes Nicolas et Aymeric, jumeaux de 13 ans) et crédité malgré les scandales d'un certain capital sympathie auprès d'une partie de ses compatriotes, notamment en raison de ses engagements en faveur des animaux et aussi, sans doute, de sa nature plus ouverte que son frère le roi, Laurent de Belgique avait été gravement affecté en 2014 par une pneumonie qui avait failli lui être fatale. L'épisode avait mis à très rude épreuve les liens au sein de la famille royale, faisant apparaître de profondes dissensions.