Cette fois, l'affaire est bel et bien terminée. Presque un an jour pour jour après le rejet du pourvoi de Laurent de Villiers contre le non-lieu dont avait bénéficié son frère Guillaume de Villiers, qu'il accusait de viols, les dernières procédures viennent d'être abandonnées. L'ex-accusé, fils aîné de l'eurodéputé Philippe De Villiers, vient en effet de retirer ses différentes plaintes pour diffamation visant plusieurs médias ayant relayé l'affaire, nous apprend aujourd'hui, vendredi 27 mars, l'AFP qui cite des sources judiciaires.
Guillaume de Villiers se désiste donc. Le fils du fondateur du MPF (Mouvement pour la France), Philippe de Villiers, a décidé de retirer une dizaine de plaintes en diffamation déposées contre plusieurs médias, qui devaient être jugées jeudi et vendredi prochains devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. La raison ? Une "volonté d'apaisement, comprise comme une étape d'un rapprochement à l'initiative des parents", a expliqué à l'AFP Me Alexandre Varaut, l'avocat du frère de Laurent qui souhaite visiblement en finir une bonne fois pour toutes avec cette sordide affaire.
Le 11 mars 2014, la Cour de cassation avait rejeté le pourvoi que Laurent de Villiers (31 ans) avait formé contre le non-lieu prononcé le 2 octobre 2012 en faveur de son frère. Malgré cet échec, il avait alors assuré vouloir arrêter les poursuites. "Je suis passé à autre chose, complètement", jurait le cinquième des sept enfants de l'eurodéputé Philippe de Villiers, aujourd'hui installé avec son épouse américaine dans le Nebraska (États-Unis), où il a ouvert un restaurant, dans les colonnes du Parisien. Mais Guillaume de Villiers, accusé par son frère de viols dans la maison familiale de Vendée, entre 1994 et 1997, et qui avait reçu le soutien de toute sa famille sauf une tante, avait quant à lui souhaité poursuivre plusieurs médias.
L'affaire avait débuté avec la plainte de Laurent en 2006. Quatre ans plus tard, un juge d'instruction avait renvoyé Guillaume de Villiers devant les Assises pour "viols aggravés" . Mais cette décision avait été invalidée en décembre de la même année par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles, faute de "charges suffisantes". Ce même arrêt avait été annulé par la Cour de cassation, avant que la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon ne prononce un nouveau non-lieu le 2 octobre 2012.