Alors qu'il aurait dû contribuer ce lundi 1er mars 2010 à un grand moment de joie, en jouant, au sein du groupe mythique qu'il accompagnait depuis 30 ans, pour l'anniversaire du Late Night With Jimmy Fallon de la NBC, Tom Wolk, dit T-Bone, a fait faux bond : le bassiste de Hall & Oates est décédé samedi soir, le 28 février, à l'âge de 58 ans, des suites d'une attaque cardiaque.
C'est en 1981, année de parution du brillant album Private eyes, que Tom Wolk (cliquez ici pour accéder à son site personnel, et visitez celui de Hall & Oates pour leur hommage) avait rejoint le duo formé en 1969 par Daryl Hall et John Oates. Hall & Oates avait alors déjà signé une dizaine d'albums et de nombreux succès d'estime : aujourd'hui encore, le groupe, toujours en activité, demeure une référence incontournable pour les artistes américains de toutes scènes, en raison de l'art avec lequel il a combiné pop, rock, R'n'B, soul et style blue-eyed. Samplé par De La Soul, les Fun Lovin' Criminals, Kanye West ou encore Amerie, révéré par Ben Gibbard de Death Cab for Cutie, Brandon Flowers de The Killers ou les Red Hot Chili Peppers, cité dans des séries cultes telles que Friends ou Will & Grace, Hall & Oates est notamment responsable des singles immanquables Rich Girl, I can't go for that (No can do), Maneater, Say it isn't so, Out of touch, Method of modern love ou encore You make my dreams - reprise dans l'excellent film (500) Days of Summer (500 Jours ensemble).
S'il a passé une trentaine d'années au côté de ce duo cultissime, Tom Wolk, qui reste également célèbre outre-Atlantique pour ses quelques années au sein de l'orchestre du Saturday Night Live (où il était aisément identifiable grâce à son chapeau noir), a par ailleurs quelques belles autres collaborations à son actif, avec, notamment, Elvis Costello, Billy Joel, Carly Simon, Rosanne Cash, Bette Midler, Cyndi Lauper, Jewel...
"Dire que je suis sous le choc est le pire des euphémismes, s'est aussitôt ému Daryl Hall. T-Bone était mon frère en musique, et le perdre lui, c'est comme perdre ma main droite. La question n'est pas de savoir si je vais continuer, mais plutôt comment. T-Bone était l'un des êtres les plus sensibles et formidables que j'aie connus. En fait, je peux affirmer que je l'aimais".
G.J.