Si le prince Andrew, à en croire les confidences d'un proche au Sunday Telegraph, lis les nouvelles, "très affecté" par les conséquences désastreuses de son amitié "insensée" avec le magnat pédophile Jeffrey Epstein, il n'a pas dû manquer de voir surgir un nouvel élément à charge dans le scandale : Virginia Roberts, qui prétend avoir eu des relations sexuelles "forcées" avec le fils de la reine Elizabeth II lorsqu'elle servait d'esclave sexuelle au milliardaire américain, tenait apparemment un journal intime...
24 pages explicites : vrai témoignage ou outil de communication ?
Son histoire, celle d'une adolescente recrutée à 15 ans comme "masseuse" et éduquée pour prodiguer des faveurs sexuelles à Jeffrey Epstein et ses amis, a été révélée en 2007. Elle a ressurgi début 2011, juste après que le duc d'York avait été photographié en décembre 2010 à New York en compagnie du businessman, sorti de prison après avoir purgé 13 de ses 18 mois de réclusion pour sollicitation sexuelle de mineures. Une condamnation clémente, prononcée en 2008 après une plainte déposée en 2005, qui serait liée à un accord secret passé par le prévenu avec les procureurs, lui assurant, ainsi qu'à ses potentiels complices, l'immunité concernant toutes poursuites ultérieures éventuelles. Deux victimes supposées du financier, dénonçant cet accord noué à leur insu et à leur détriment, ont engagé une procédure contre les actions des procureurs fédéraux ; récemment, Virginia Roberts a déposé devant un tribunal de Floride une motion pour se rallier à leur cause. Dans les documents qu'elle a fait enregistrer, elle mentionne le prince Andrew, ami de longue date de Jeffrey Esptein (il lui a été présenté par leur amie commune Ghislaine Maxwell à la fin des années 1990), qu'elle aurait rencontré en trois occasions et en trois lieux différents, et avec lequel elle aurait eu des rapports intimes en 2001, à l'âge de 17 ans. Son récit détaillé est accablant, les secrets déterrés par la presse affligeants ; Buckingham Palace réfute en bloc une histoire "montée de toutes pièces", et Sarah Ferguson, ex-épouse d'Andrew, a profité de sa campagne de promo pour sa centrifugeuse miracle pour dénoncer des "mensonges salaces". Salace, l'affaire le devient encore plus : elle qui fut fameusement photographiée en train de se faire lécher les pieds par son soi-disant "conseiller financier" en 1992, quelques mois après leur séparation, a pu lire que son ex-époux aussi aime ce genre de pratique.
Après être sortie de sa servitude sexuelle en 2002, à la faveur d'un voyage en Thaïlande payé pour ses 19 ans par Epstein en vue de parfaire ses talents de masseuse, au cours duquel elle a rencontré celui qui allait devenir au bout de quelques jours son mari, et après avoir vécu incognito avec ce dernier pendant une dizaine d'années dans les environs de Sydney, lui donnant trois enfants, Virginia Roberts a fait son retour aux États-Unis depuis un an environ, résidant dans une petite ville du Colorado. Outre son action en justice, elle y préparerait la publication d'une autobiographie forcément scandaleuse... En attendant, 24 pages issues d'un journal intime lui appartenant supposément viennent d'être révélées par le site RadarOnline, qui publie des images de certains extraits, rédigés d'une écriture juvénile et féminine ; leur contenu, bien que largement sujet à caution (romancé à la Fifty Shades... histoire d'appâter les éditeurs ?), ne risque pas d'arranger les affaires du prince Andrew.
L'auteure y détaille notamment sa première nuit avec le duc d'York, suite à sa première entrevue avec lui, organisée à Londres (dernière étape d'un périple international de six semaines avec son "mentor" Epstein) par Ghislaine Maxwell. Ce jour-là, Ghislaine Maxwell, soupçonnée d'avoir été la mère maquerelle au service d'Epstein, avait soigneusement préparé sa protégée, l'emmenant faire du shopping de luxe, pour la présenter au "prince playboy". Le quatuor s'était ensuite rendu dans un club privé, le Tramp. À ce sujet, elle avait déjà raconté : "Andrew m'a commandé un cocktail au bar et m'a proposé de danser. Le plus affreux danseur que j'aie jamais vu. Il m'attrapait par les hanches et ruisselait de sueur, avec ce sourire niais. J'avais l'habitude d'être utilisée sexuellement par les hommes, mais ce n'était pas un comportement auquel j'étais habituée en public, encore moins de la part d'un prince père de deux filles."
"Il caressait chaque partie de mon corps nu" : les préliminaires d'un grand déballage...
La sortie aura duré à peine plus d'une heure : "À la manière dont il me caressait sur le dancefloor, je savais que c'était la manière polie qu'avait un homme de vous faire comprendre qu'il voulait faire connaissance plus intimement", écrit-elle dans son "journal". Et, de retour au domicile de Ghislaine Maxwell : "Je l'ai conduit à la salle de bains du haut, attenante à la chambre où je logeais. Je faisais de mon mieux pour faire bonne figure en enlevant lentement mes vêtements, et j'ai fait couler un bain. La pièce s'est rapidement emplie de vapeur, et je me suis tournée vers Andrew, j'ai commencé à l'embrasser dans le cou et à le déshabiller. Il caressait chaque partie de mon corps nu et m'inondait l'esprit de compliments sans fin sur mon physique en fleur." Les préliminaires se sont poursuivis dans le bain, incluant même, à en croire Virginia Roberts, du léchage de pieds de la part du prince Andrew : "J'adore tes pieds, ils sont si irrésistibles", se serait-il extasié ce faisant. "C'était une première pour moi, mais je me suis laissé faire, de peur de décevoir le prince mais aussi Jeffrey et Ghislaine", écrit-elle encore. L'acte sexuel en lui-même, en revanche, n'aurait guère duré longtemps, et, sitôt son affaire faite, le duc d'York n'aurait plus été le galant homme des heures qui précédèrent : "Il s'est vite rhabillé, a dit au revoir et est monté dans la voiture qui l'attendait."
RadarOnline promet d'autres bonnes feuilles à venir... De quoi susciter de nouveaux démentis musclés de la part des avocats de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell ou encore Alan Dershowitz, star du barreau aux Etats-Unis, également cité.