Le Prince Harry devant un hélicoptère Apache, en compagnie de son père le Prince Charles, le 16 avril 2011 à Middle Wallop en Angleterre© Abaca
Tandis que son frère le prince William, désormais qualifié en tant que pilote d'hélicoptère de sauvetage rattaché à la base de la RAF d'Anglesey, continue de s'aguerrir aux commandes de son Seaking dans le nord du Pays de Galles, le prince Harry, lui, se rapproche chaque jour un peu plus de son départ au combat aux manettes d'un Apache.
Avec quelques semaines d'avance sur ce que nous avions préalablement annoncé, évoquant le mois de mai, le fils cadet du prince Charles a été promu au grade de capitaine au terme de son premier stage de pilotage d'un hélicoptère de combat Apache, selon une annonce faite dimanche par le palais royal.
Formé à l'académie royale militaire de Sandhurst à partir de mai 2005, fait officier en 2006, lieutenant des Blues and Royals depuis 2008, le prince Harry, 26 ans, avait reçu ses ailes de pilote d'hélicoptère des mains de son père en mai 2010, sous le regard de sa petite amie par intermittence Chelsy Davy. Depuis, il a effectué sa formation complémentaire de dix mois (à la base de l'Army Air Corps de Middle Wallop) sur Apache en vue de se qualifier comme pilote de combat, dont les dernières semaines dans les Alpes françaises, avec succès. Entamé en juillet 2010, ce programme très exigeant (outre le training global, les cours de théorie et les heures sur simulateur de vol, l'AFP souligne qu'il a pu effectuer, au cours du huitième mois de cours, jusqu'à 14 sorties par jour dans des conditions difficiles) touche à sa fin, Harry ayant prouvé son aptitude sans l'assistance d'un instructeur. Il reste désormais au Capitaine Harry de Galles à apprendre le maniement de l'armement de cet engin conçu pour chasser et détruire.
Après quoi, il devrait être apte à repartir au combat en Afghanistan, où il avait été envoyé en mission dans le plus grand secret en 2007-2008 en tant qu'opérateur au sol (dirigeant les bombardiers pilonnant les positions talibanes) avant d'être rapatrié en urgence, sa couverture ayant été éventée par des médias. Ce qui devrait relancer un débat houleux, l'appareil royal britannique et le gouvernement rechignant à laisser cette tête couronné, cible privilégiée, risquer sa vie. C'est pourtant le voeu tenace du prince Harry, qui voyait les choses de manière très pragmatique, dans une interview accordée en début d'année : "On devient un capital très coûteux, l'entraînement est très coûteux. Ils ne me feraient pas faire ce que je fais et ne me laisseraient pas occuper la place de quelqu'un d'autre s'ils n'avaient pas l'intention de me faire faire le travail pour lequel j'ai été formé."
S'il officie pour l'armée de l'air, le prince Harry, techniquement, fait toujours partie des "Blues and Royals", régiment de cavalerie de la Household Cavalry (dont l'autre entité est constituée par les Life Guards), ce qui jette le doute sur l'uniforme qu'il arborera lors du mariage de son frère, dont il sera le témoin le 29 avril, et de Kate Middleton, qu'il assistait lors des répétitions de la noce.
Et c'est donc plutôt dans son uniforme de cérémonie doré de Lieutenant des Blues and Royals que dans celui de l'armée de l'air qu'on s'attend à le voir apparaître à Westminster. Une tenue que vous pouvez découvrir en cliquant ici.
