À 46 ans, Léa Drucker est en train de vivre un tournant dans sa carrière. Éblouissante dans Jusqu'à la garde, premier long métrage de Xavier Legrand qui avait été primé à deux reprises à la Mostra de Venise (Meilleur réalisateur et Premier film), l'actrice incarne une femme victime de violences conjugales qui tente d'échapper à l'emprise de son mari incarné par Denis Ménochet. Pour Léa Drucker, cette nouvelle reconnaissance, loin de l'univers de la comédie qui lui colle parfois à la peau, lui permet de s'affranchir définitivement d'un lourd fardeau : son nom.
Nièce de Michel Drucker – son père Jacques est le frère de l'iconique présentateur du service public – Léa a longtemps souffert de son nom. "Les débuts ont été compliqués. J'ai peu travaillé les dix premières années et j'ai même failli arrêter car je n'en vivais pas", révèle au magazine ELLE (édition du 2 février 2018) celle qui a réussi à dépasser ses doutes grâce à sa mère qui n'a cessé de la pousser. "Elle m'a transmis l'audace, l'enthousiasme et l'envie de se lancer", dit-elle.
Alors pendant ces années de galère, Léa Drucker s'est posée des questions. "Il y a eu cette confusion avec mon nom de famille, comme s'il m'avait ouvert des portes. Ca n'a pas été du tout le cas. Et d'ailleurs, j'aurais détesté être retenue pour de fausses raisons. Mais aujourd'hui, tout va bien", assure la comédienne également maman d'une petite Martha, née il y a trois ans. "Je me suis longtemps laissé porter. J'ai aimé l'idée d'une certaine liberté. Et c'est vrai que la naissance de ma fille a un peu changé la donne. Je me sens responsable et j'ai envie que les choses que je fais aient plus de sens", confie la mère de famille. De quoi expliquer des choix artistiques, comme celui fort judicieux de Jusqu'à la garde, en salles à partir du 7 février.