Elle sera l'un visages français qu'on ne pourra pas manquer au Festival de Cannes 2013. Et pour cause, sur la Croisette, Léa Seydoux viendra représenter deux longs-métrages, l'un en compétition officielle (La vie d'Adèle, d'Abdellatif Kechiche) et le second pour Un Certain Regard (Grand Central, de Rebecca Zlotowski). Et qui dit retour sur les grands écrans français après quelques incartades internationales (Minuit à Paris, Mission : Impossible 4) dit aussi que la belle blonde retrouve les couvertures, colonnes et autres doubles pages des magazines hexagonaux.
Ainsi, la voici glamour, rafraîchissante et nouvelle lookée (la coupe garçonne s'est transformé en un élégant carré mi-court) en couvertures des magazines Glamour et Be pour les mois de juin. Et à chaque fois, l'actrice a beaucoup à dire, elle qui se qualifie de "caméléon". Si à 27 ans, Léa Seydoux peut déjà se vanter d'avoir une belle filmographie, elle garde pourtant "l'impression d'en être au début du début". Cette éternelle progression se facilite puisqu'elle retrouve des cinéastes qu'elle connaît (Bertrand Bonello, Rebecca Zlotowski) comme elle se lance quelques défis, comme tourner dans le prochain Wes Anderson, The Grand Budapest Hotel. "J'ai compris avec lui qu'il ne fallait jamais jouer les choses être drôle. Le jeu doit reste simple, épuré", explique-t-elle à Glamour.
Léa Seydoux et ses complexes
Face au succès, Léa Seydoux reste elle-même : "J'aime créer une personnage, mais pas dans ma vie". D'ailleurs, dans les pages de Be, elle en profite pour réaffirmer une nouvelle fois l'héritage d'une famille très présente dans le cinéma (Jérôme Seydoux et Nicolas Seydoux chez Pathé et Gaumont), assurant que celle-là "n'a eu aucun incidence sur ma carrière. Ni en bien, ni en mal". Le "caméléon" a bien grandi, et cette maturité, Léa Seydoux s'en sert pour se transcender. "Plus le projet est gros, plus je me sens bien", confie celle qui a tourné avec Tom Cruise ("J'ai vraiment aimé ce mec") et Russell Crowe ("un ours, bourru, renfrogné") parmi ses plus gros poissons.
Néanmoins, si Léa Seydoux semble très en confiance, elle ne cache pas ses complexes : "Je vois bien que je ne suis pas mannequin, confie-t-elle à Glamour, j'ai des défauts, des trucs qui ne vont mais bon, je fais avec mes complexes..." La confiance, celle qui affirme qu'il "encore difficile de se regarder", la recherche. Pas étonnant qu'après l'avoir dirigée pour des spots publicitaires chez Prada, Wes Anderson ait souhaité sa fragilité innocente pour son nouveau film...
Un album dans le futur
Mais elle se rassure aussitôt : "Je sens que les gens me respectent davantage", tant sur le plan physique qu'intellectuel confie celle qui se dit "pas très cultivée". Sa touche "modernité" selon ses dires serait d'être "davantage un garçon qu'une jeune fille". "Je suis une femme virile", poursuit-elle dans Glamour. Ce qui ne l'empêche pas de confier son trac de tournage chez Be, pendant celui de La belle et la Bête : "L'idée d'embrasser Vincent Cassel, ça m'a fichu un trac !"
Lancée vers l'avenir, la douce Léa fourmille de projets. "J'adorerais faire un album", lâche-t-elle à Glamour. "Ce qui est sûr, c'est qu'un jour, le cinéma ne me suffira plus", ajoute l'aventurière en herbe. Un trajectoire façon Mélanie Laurent ? Tout est possible, mais à l'heure actuelle, la "belle personne" vit et respire septième art.