Avec pas moins de 2,1 millions d'entrées en France et 625 millions de dollars de recettes à travers le monde en quelques jours, Les Minions est un véritable phénomène. Ces attachantes bestioles destinées à servir les pires vilains de la planète depuis des siècles font la une partout. Conspiration ahurissante, marketing qui vire au n'importe quoi ou simple (mais incroyable) fait divers, ils sont partout.
Une histoire incroyable impliquant une peluche des Minions a fait le tour du web. Colorado Springs, jeudi 16 juillet : une fillette de 5 ans joue au bord de la fenêtre de sa chambre au troisième étage d'un immeuble, quand, accidentellement, elle bascule en arrière et tombe dans le vide. La chute aurait pu s'avérer mortelle si la jeune fille n'avait pas eu dans ses bras une peluche à l'effigie d'un Minion. La jeune victime s'en est finalement tirée avec un bras dans le plâtre.
Si on part du principe que la raison de vivre d'un Minion se résume à servir les pires crapules et méchants de la planète, pourquoi pas un terroriste. C'est ce qu'un fondamentaliste proche de l'État Islamique (Daesh) pense à en juger d'après des vidéos postées sur YouTube, dans lesquelles on peut entendre une voix déformée pour imiter celle des minions faire l'apologie de l'islamisme.
À l'instar du précédent exemple, les Minions se retrouvent utilisés pour n'importe quelle forme de propagande. Ce que regrette profondément leur créateur, le réalisateur français Pierre Coffin : "Quand le marketing commence à prendre le pas sur l'oeuvre, ça me prend légèrement à rebrousse-poil, a-t-il commenté pour le magazine Première. Mais j'en ai discuté avec le producteur en lui disant qu'on est peut-être allé trop loin et que tout ça a un peu échappé à notre contrôle. Je vois certains trucs et je me demande : 'Mais pourquoi ? Pourquoi les Minions représentent un nettoyeur haute pression, pourquoi sont-ils sur des boîtes de mouchoirs ?'. Le marketing a sans doute été submergé par la demande et a dit oui à tout sans forcément faire des choix très intelligents [...] C'est devenu un peu n'importe quoi."