Ce sont des révélations explosives que vient de lâcher la chanteuse Kaya Jones au sujet des Pussycat Dolls. Membre éphémère du célèbre girl group entre 2003 et 2004 (elle avait notamment participé aux singles We Went as Far as We Felt Like Going et Sway), la jeune femme de 33 ans avait précipitamment quitté le navire, justifiant son départ en affirmant qu'elle n'avait plus les mêmes ambitions que ses collègues.
Aujourd'hui, et alors que le scandale Harvey Weinstein continue de secouer la presse, Kaya Jones a annoncé que les Pussycat Dolls (groupe devenu inactif en 2010) masquait en réalité un vaste réseau de prostitution. Selon elle, les membres ont toutes été victimes d'abus, malmenées par des managers et des directeurs puissants qui les forçaient à avoir des relations sexuelles.
"Ma vérité. Je n'étais pas dans un groupe de filles. J'étais dans un réseau de prostitution. Oh et on chantait et on était célèbre. Pendant que tous ceux qui nous possédaient se faisaient de l'argent. (...) Comment ça s'est passé ? Assez mal pour que je quitte le groupe, les autres membres et un contrat en or à 13 millions de dollars", a-t-elle écrit dans une série de tweets publiés samedi 14 et dimanche 15 octobre.
Déterminée à élever la voix pour dénoncer les actes des grosses pointures de l'industrie du disque, Kaya Jones a expliqué que la créatrice du groupe, Robin Antin, était aux commandes de ce réseau sordide et exerçait une terrible pression psychologique sur ses chanteuses, alors toutes à peine âgées de 20 ans à leurs débuts. Pour faire partie de l'équipe, vous devez jouer. Ce qui signifie coucher avec quiconque vous le demande", a-t-elle ajouté. Lorsqu'elle tentait de se rebiffer, Kaya Jones assure qu'on la menaçait de détruire sa carrière et sa réputation. Elle parle également de menaces de mort.
Maltraitées, parfois droguées pour mieux être abusées, les membres des Pussycat Dolls (dont Nicole Scherzinger était le leader) étaient aussi sous-payées. "Robin & le label se prenaient tout l'argent. Nous, les Pussycat Dolls, étions payées 500 dollars la semaine. Pendant que nous étions abusées et utilisées", a-t-elle poursuivi. Elle ne précise pas s'il s'agissait de Polydor, d'A&M ou d'Interscope, trois labels qui ont travaillé avec les Pussycat Dolls.
Dans ses tweets à charge contre la cheftaine des Pussycat Dolls, Kaya Jones a également laissé entendre que la chanteuse Simone Battle, membre du groupe GRL (également créé par Robin Antin), ne s'est pas suicidée par hasard en 2014. "Je veux que la mère de l'enfer confesse pourquoi une fille d'un de ses groupes s'est suicidée ? Dites au public comment vous nous avez mentalement brisées", a-t-elle lancé.
Dimanche, Robin Antin (56 ans) a contre-attaqué auprès du site The Blast, assurant que les déclarations de Kaya Jones étaient "dégoûtantes", "mensongères" et qu'elle cherchait "clairement à décrocher son quart d'heure de gloire". D'après elle, son accusatrice n'a jamais été reconnue comme "un membre officiel du groupe", la qualifiant de "chanteuse occasionnelle". Elle a conclu sa déclaration en menaçant d'attaquer Kaya Jones en justice.
Cette dernière a répondu sur Twitter. "C'est mieux de ne pas être sur la défense et de ne pas attaquer lorsqu'on est coupable. Désolée mais tout le monde saura bientôt la vérité... J'adore comment les prédateurs aiment jouer aux victimes. Pathétique", a-t-elle écrit le 15 octobre.