Après pas loin de trente ans de travaux de rénovation, entamés en 1984, la cathédrale Santa Maria de la Huerta de Tarazona, petite ville espagnole de la province de Saragosse dans la communauté autonome d'Aragon, a achevé sa cure de jouvence. Cela valait bien la bénédiction de la famille royale.
Jeudi 9 février 2012, le prince Felipe et la princesse Letiziaont honoré l'événement, mais pas sans s'être au préalable couverts comme rarement - un sacré changement, quelques jours après leur déplacement aux Canaries. Emmitouflés dans leurs manteaux, l'Espagne n'échappant pas à la vague de froid qui a déferlé sur l'Europe, le prince et la princesse des Asturies ont célébré le renouveau de ce joyau mêlant style gothique et architecture mudéjare qui avait été érigé au XIIe siècle (achevé en 1232) et avait survécu, non sans stigmates, à la Guerre des deux Pierre (1356-1369) opposant Pierre Ier de Castille et Pierre IV d'Aragon et secouant la Couronne de Castille. Etant située hors les murs de la cité, la cathédrale avait alors été partiellement détruite : ses chapelles latérales, murs extérieurs ou encore son ciborium avaient été reconstruits dans le style mudéjar, et enfin sa tour, au XVe siècle.
La température peu amène n'avait pas non plus dissuadé les habitants et les locaux désireux d'apercevoir le couple, présents en masse. Felipe et Letizia ont longuement visité les différentes sections de la cathédrale de Tarazona, réputée, outre son architecture, pour les fresques ornant ses voûtes. Entourés de divers officiels de la région, ils ont suivi la cérémonie conduite par l'évêque du diocèse de Tarazona, Eusebio Hernandez Sola, avant de regarder une vidéo retraçant le chantier de restauration, accompagnée des explications des architectes en charge des travaux, Fernando et Jose Ignacio Aguerri.
La cérémonie a été suivie d'une réception au palais Eguaras de Tarazona, avec le dévoilement d'une plaque commémorant la venue du couple princier en ce jour. D'autres photos de la visite de Felipe et Letizia sont disponibles sur le site de la Maison royale.
A noter par ailleurs que, mercredi 8 février, l'infante Cristina d'Espagne a été aperçue à Barcelone, dans le cadre de ses activités pour la Fundación La Caixa. Résidant depuis 2009 à Washington avec son mari Iñaki Urdangarin, c'était sa première apparition sur le sol espagnol depuis des mois. Une mise en retrait probablement volontaire, Iñaki Urdangarin étant impliqué dans le scandale financier de l'Institut Noos, pour lequel il doit comparaître devant le tribunal de Majorque le 25 février. La pression autour du gendre du roi, soupçonné de détournement de fonds considérables, pousse également l'infante Elena, sa belle-soeur, à vivre cachée.