Letizia d'Espagne sublime au Pardo tandis que Felipe se recueille à Johannesburg

L'hommage vibrant rendu au défunt Nelson Mandela a attiré mardi 10 décembre 2013 nombre de représentants des cours européennes (le prince Charles, le roi Willem-Alexander des Pays-Bas, la princesse héritière Victoria de Suède, le prince Haakon de Norvège, le prince Frederik de Danemark, la princesse Charlene de Monaco...). Représentant le royaume d'Espagne, c'est le prince héritier Felipe qui a effectué le déplacement à Johannesburg, en compagnie notamment du Premier ministre Mariano Rajoy, mais sans son épouse Letizia.

Tandis que Felipe, au lendemain d'une journée d'audiences à la Zarzuela qui l'avait vu recevoir notamment le maire de Tarragone et les membres du comité d'organisation (dont il est président d'honneur) des Jeux méditerranéens de 2017, se recueillait en Afrique du Sud, la princesse des Asturies était impliquée dans un tout autre type de célébration, quelques jours après avoir décerné les Prix Nationaux du Sport. Au palais madrilène du Pardo, Letizia d'Espagne, superbe dans une robe blanche manches longues rebrodée et dotée d'un col d'écolière, remettait les médailles d'or 2012 du mérite dans les Beaux-Arts, en présence notamment du ministre de l'Éducation, de la Culture et des Sports José Ignacio Wert et du secrétaire d'État à la Culture José María Lassalle.

Soulignant combien il est important de reconnaître le travail des artistes en ces temps difficiles, et que "parler des Beaux-Arts ou de culture, c'est parler de la liberté, de l'infini de chaque esprit créatif et des idées", la princesse héritière a repris en conclusion de son allocution les paroles prononcées en 2011 dans les mêmes circonstances par son beau-père le roi Juan Carlos Ier : "La protection de la culture est importante pour le progrès de notre pays."

Et elle a eu l'occasion de récompenser certains de "ces hommes et ces femmes qui ont la capacité de fasciner" et dont les réalisations rappellent que "derrière toute forme d'art, il y a du talent, du savoir-faire, de l'application et du travail" : Alfonso Aijón García, directeur du label Ibermusica qui valorise depuis plus de 40 ans le meilleur de la musique classique en Espagne, l'actrice Amparo Baró San Martín, l'historien de l'art Antonio Bonet Correa, l'artiste et graphiste José María Cruz Novillo, le danseur et chorégraphe Israel Galván de los Reyes, le cinéaste et auteur Manuel Gutiérrez Aragón, la chorégraphe Carmen Roche Rubio, le rejoneador (torero à cheval) Angel Peralta, ainsi que les collectionneurs et mécènes Matrimonio José Luis Várez Fisa et María Milagros Benegas Buendía.