Avec l'indisponibilité prolongée du roi Juan Carlos Ier d'Espagne, hospitalisé la semaine dernière pour le remplacement de sa prothèse à la hanche gauche en raison d'une infection, c'est tout le reste de la famille royale qui est mise à contribution. Dès cette semaine, et tandis que le souverain, âgé de 75 ans, fait de rapides progrès dans sa rééducation à l'hôpital Quiron (banlieue de Madrid) en attendant le remplacement définitif de sa prothèse (dans environ deux mois), Felipe, Letizia, Sofia ou encore Elena ont un surcroît de travail. Lundi soir, le prince et la princesse des Asturies se sont mis en évidence.
Lundi, la reine Sofia, de retour d'un week-end à Genève pour le 15e anniversaire de son petit-fils Juan Valentin (fils aîné de l'infante Cristina et d'Iñaki Urdangarin), effectuait une nouvelle visite à son mari, accompagnée de l'infante Margarita, soeur du monarque, et de la fille de celle-ci, Maria Zurita. Pendant ce temps-là, après avoir précédemment rendu visite au patient royal avec leurs filles Leonor et Sofia, tout intimidées par la présence massive des médias, Felipe et Letizia oeuvraient de leur côté.
L'héritier du trône espagnol, qui attend son heure et seconde consciencieusement son paternel (lequel n'a aucune velléité d'abdication malgré sa santé déclinante), se déplaçait le 30 septembre à l'usine de San Pablo à Séville à l'occasion de la livraison du premier avion de transport militaire A400M à l'Armée de l'Air française, qui en a commandé cinquante.
Letizia, pour sa part, présidait la 22e édition des prix de la Fédération espagnole des femmes cadres, dirigeantes, professionnelles et entrepreneuses (FEDEPE), dont la cérémonie, qui distingue des femmes s'étant signalées par leurs accomplissements remarquables dans leur carrière, était accueillie par le conseil supérieur de la recherche scientifique, à Madrid.
Ancienne journaliste, femme d'action devenue femme d'influence mais aussi maman par son mariage avec le fils du roi en 2004, Letizia sait ce qu'il en coûte d'être une femme des temps modernes. Et elle a visiblement eu beaucoup de plaisir et de complicité à récompenser Anna Ferrer, de la Fondation Vicente Ferrer, la philanthrope Susan L. Solomont (épouse de l'ancien ambassadeur des Etats-Unis en Espagne, présent pour immortaliser le moment), de la firme pharmaceutique Novartis, Teresa Rodríguez, présidente de Gullon, Helena Herrero, présidente de Hewlett-Packard pour l'Espagne et le Portugal, ou encore le programme "Hoy por hoy" de la station radio Cadena Ser dans la catégorie médias.
En présence de la ministre de la Santé, des Services sociaux et de l'Égalité, Ana Mato, qui a présenté les mesures du gouvernement pour éradiquer les obstacles à l'égalité hommes-femmes, la princesse des Asturies, superbe et très professionnelle en jupe crayon grise et chemisier blanc, a insisté sur son désir de ne plus voir les femmes devoir choisir entre réussite professionnelle et épanouissement personnel, soulignant qu'il ne s'agit pas seulement de moyens, mais aussi de mentalité et d'éducation. Et d'en voir plus à des postes-clés.