Durant toute la campagne présidentielle, Christophe Alévêque a participé aux débats à sa façon : avec le personnage de Super Rebelle, il créait un super candidat à l'élection qui tapait là où ça faisait mal. Pas très subtil, mais efficace, il dit parfois tout haut ce que beaucoup pensent tout bas... quitte à se faire des ennemis comme Zinedine Zidane. Depuis lundi, l'humoriste s'intéresse à Bernard Arnault, le richissime patron de l'empire du luxe LVMH, un peu secoué par nos confrères de Libération.
Alors que le gouvernement vient de confirmer la mise en chantier de sa mesure pour taxer à 75% les très hauts revenus, la première fortune de France (et quatrième du monde) annonce qu'il demande la double nationalité franco-belge. Pour certains, une manière de prévoir sa sortie : à savoir payer ses impôts en Belgique en cas de durcissement de la fiscalité française. C'est en tout cas l'avis de Libération qui titrait lundi sa une (c'était très violent quand même !) avec cette référence à Nicolas Sarkozy : "Casse-toi riche con !" L'intéressé estime n'avoir "d'autre choix, compte tenu de l'extrême vulgarité et de la violence du titre du quotidien (...), que d'assigner le journal Libération en justice." Bernard Arnault porte donc plainte pour "injures publiques proférées à son égard". Ce mardi, Libé lui répond avec humour : "Bernard, si tu reviens, on annule tout." Encore une référence à Sarkozy...
Pour ou contre la une de Libération sur Bernard Arnault, c'est la question posée chez nos confrères de Newsring.fr, premier site qui vous propose de faire avancer le débat. C'est sur Newsring que Christophe Alévêque tâche de répondre à cette question épineuse avec sa délicatesse légendaire et un bon sens tout à fait délirant : "J'ai lu la une de Libé. Il convient d'apporter une nuance : si Bernard Arnault a menti sciemment, c'est un salaud, s'il a menti inconsciemment, c'est un con. Mais on accuse la première fortune française un peu trop facilement. Quand on a autant d'argent, on est bien obligé de le protéger. ET ÇA, LES PAUVRES NE PEUVENT PAS LE COMPRENDRE."
Non seulement les pauvres ne comprennent rien, mais en plus, le vrai problème, selon Alévêque, c'est plutôt la Belgique : "Le Premier ministre Français devrait appeler son homologue belge pour lui dire de refuser la demande de Bernard Arnault. Certes, il s'agit d'ingérence, mais vous imaginez la plus-value qu'ils s'apprêtent à réaliser outre-Quiévrain." En cas de refus de la Belgique, l'humoriste a une solution encore plus radicale : "Si cela ne suffit pas, une menace d'annexion sympathique, pas très violente, ou une déclaration de guerre seraient inévitables."
Rappelons que Bernard Arnault s'était immédiatement expliqué en exclusivité pour l'AFP sur sa demande de double nationalité franco-belge en déclarant qu'il allait continuer "comme tous les Français" à payer ses impôts dans l'Hexagone et a récusé "toute "interprétation politique à sa démarche" . "Je suis et je resterai fiscalement domicilié en France et, à ce titre, je remplirai, comme tous les Français, l'ensemble de mes obligations fiscales". Il a ajouté : "Ma demande de double nationalité sert une démarche personnelle engagée depuis plusieurs mois." Il avait déjà démenti dimanche 9 septembre tout exil fiscal en Belgique.
Sacré Christophe Aléveque qui ne peut s'empécher de sauter sur la première opportunité venue !
Pour participer au débat et répondre à Christophe Alévêque, rendez-vous sur www.newsring.fr.