Zinedine Zidane a perdu son match contre Christophe Alévêque. Du moins le match aller.
Ce jeudi 22 mars, le tribunal correctionnel de Paris a en effet, selon l'AFP, relaxé l'humoriste qui était poursuivi pour injure par l'ex-meneur de jeu des Bleus. L'affaire remonte au 3 janvier 2011, lorsque Christophe Alévêque avait donné une interview à SportMag dans laquelle il égratignait Zidane en des termes très fleuris. Il lui reprochait notamment de jouer sur son image et d'être devenu "un panneau publicitaire qui a trois neurones", profitant "de son image à outrance", précisant que l'ex-idole du Real Madrid était "une pute", "lisse" et "con comme une bite"...
Des propos qui n'ont bien évidemment pas plu à l'intéressé qui avait donc poursuivi en justice l'ancien chroniqueur de Laurent Ruquier, lui réclamant 75 000 euros de dommages et intérêts. Lors de l'audience du 2 février devant la 17e chambre, Christophe Alévêque avait maintenu ses propos, ajoutant que "l'humour ne va jamais trop loin". Il a ainsi expliqué qu'il n'avait "absolument rien contre M. Zidane" : "Longue vie à lui ! Mais l'icône, le symbole a dérapé. Je n'ai pas regretté mes propos." Il s'était justifié de la sorte en concluant par : "Personne n'est inattaquable dans notre pays."
Des arguments qui ont donc convaincu la présidente du tribunal malgré l'accusation et Me Carlo Brusa qui précisait que Zinedine Zidane n'avait jusque-là jamais porté plainte contre quiconque, en dépit de nombreuses émissions satiriques moquant son personnage, et qu'il ne voyait pas où était l'humour dans les propos de Christophe Alévêque : "Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle et d'humoristique dans les propos de M. Alévêque. Je ne crois pas que la vulgarité élève le débat."
Les motivations du tribunal ne seront pas disponibles avant lundi 26 mars prochain.