La chanteuse et rappeuse M.I.A. était il y a encore quelques mois la popstar la plus prometteuse. Son second album Kala faisait un carton, elle signait la B.O. de Slumdog Millionaire, s'engageait politiquement pour les Sri Lankais. Puis tout s'est fragilisé.
Malgré la naissance de son fils en février 2009 - un petit Ikhid, né de sa romance avec Benjamin Brewer -, M.I.A. ne s'est pas adoucie. Elle s'est plutôt radicalisée. Son troisième album est précédé de la sortie du single Born Free, un morceau agressif et difficile d'accès, porté un clip traumatisant signé Romain Gavras. On y voit l'armée organiser le massacre de roux, enfants compris. L'incompréhension règne.
Malgré XXXO, un second single plus "commercial", l'album MAYA déçoit. Et les choses ne vont pas en s'arrangeant. Samedi dernier, sur Governors Island à New York, M.I.A. était la tête d'affiche du festival HARD, mais devant ses 20 000 fans, elle a été mauvaise. Très mauvaise.
Le son était catastrophique (quand il marchait), les problèmes techniques se sont enchaînés, la pluie a tout balayé sur son passage, et, par-dessus le marché, M.I.A. n'a pas semblé se rendre compte que son micro n'a pas fonctionné pendant une partie de son set. Après la cinquième chanson, le tiers de son public a quitté les lieux (voir son entrée en scène quasi-muette ci-dessus).
Pour couronner le tout, M.I.A. crache sur un photographe du premier rang, là pour faire son job... Classe !
Sur sa page Twitter, la chanteuse finit par reconnaître l'étendue des dégâts en faisant porter le chapeau aux ingénieurs du son et à la pluie dans plusieurs messages, mais sans jamais s'excuser auprès de son public. Finalement, elle se décide à faire un geste : "Put*** ! Je vais faire un concert gratuit la prochaine fois que je reviens à New York. Si vous avez toujours votre ticket, c'est bon pour vous... Et si vous me faites une petite danse, je vous ferai rentrer aussi !"
Son public new-yorkais s'y laissera-t-il reprendre ?
A.D.