Avec beaucoup de légèreté et la complicité de son adorable petite princesse Leonore, la princesse Madeleine de Suède, enceinte de 7 mois de son deuxième enfant, fêtait récemment l'arrivée du printemps. Mais c'est son combat permanent, de toutes les saisons, qui l'a entraînée avec mère, époux, fille et... gros ventre au Vatican.
C'est en leur qualité d'activistes de premier plan dans le domaine de la protection de l'enfance que la reine Silvia de Suède et sa fille cadette la princesse Madeleine avaient rendez-vous dimanche 26 et lundi 27 avril 2015 au Saint-Siège, à l'occasion d'une rencontre avec le pape François et d'une conférence sur le trafic d'être humains. L'opportunité était trop belle, pour Madeleine, 32 ans, d'associer à leur combat son mari, Christopher O'Neill, et leur fille de 14 mois, Leonore : "Trois générations de ma famille ont rencontré aujourd'hui le pape au Vatican, toutes les trois unies dans le combat contre l'exploitation des enfants", a-t-elle ainsi mis en exergue sur sa page Facebook, en légende d'un photomontage.
La veille, la reine Silvia de Suède, présidente-fondatrice de la World Childhood Foundation qui aide depuis 1999 les enfants défavorisés et pour laquelle oeuvre également la princesse Madeleine (qui a notamment mis sur pied toute une importante campagne de sensibilisation, ThankYou by Childhood), inaugurait son séjour au Vatican par une récompense : à l'ambassade d'Allemagne, son pays d'origine, l'épouse du roi Carl XVI Gustaf de Suède se voyait décerner par la Fondation européenne de la Culture Pro Europa le prix européen de la Culture Pro Humanitate, qui lui a été remis par le professeur Werner Arber, prix Nobel de physiologie/médecine 1978 et membre de l'Académie pontificale des sciences. Silvia de Suède a été distinguée pour ses nombreux engagements philanthropiques (elle soutient plus de soixante associations), que ce soit l'aide aux enfants face à la pauvreté ou aux guerres, les droits de l'Homme, la dignité des personnes âgées et la lutte contre l'exclusion, et bien d'autres causes...
Dans son discours de circonstance, celle qu'on surnomme "la reine de tous les enfants" a exprimé son émotion et sa fierté, mais n'a pas manqué aussi d'insister sur l'importance de chaque instant de l'aide sociale, comme le terrible tremblement de terre survenu au Népal ne manquait pas de le rappeler.
Le lendemain matin, Silvia de Suède était reçue en audience par le pape François. La princesse Madeleine, calquant sa tenue sur la sienne, en noir et portant une voilette, prenait également part à cette rencontre, avec son mari Christopher O'Neill et la princesse Leonore. Tantôt dans les bras de son père et de sa mère, qui vivent désormais à Stockholm, tantôt sur les genoux de sa grand-mère, la demoiselle était calme, un peu intriguée par ce bienveillant patriarche qui n'hésitait pas à lui parler.
Dans l'après-midi, les visiteurs suédois assistaient à un séminaire sur le trafic d'êtres humains organisé par l'Académie pontificale des sciences en collaboration avec l'ambassade de Suède à Rome, et inspiré par l'allocution faite le 1er janvier 2015 par le pape François, dans laquelle il invitait les fidèles à combattre les formes modernes d'esclavage. La reine Silvia a parlé en ouverture de l'événement, qui était suivi d'un dîner à l'ambassade de Suède, auquel prenait part notamment le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon.