Alors que la parole des femmes s'est enfin libérée, qu'elles osent désormais dénoncer leurs agressions et le harcèlement dont elles sont parfois victimes de la part des hommes, une petite poignée d'entre elles font entendre un son de cloche radicalement différent. C'est le cas de Maïwenn qui s'est attirée les foudres des internautes après ses propos polémiques dans Paris Match.
La réalisatrice âgée de 44 ans, qui sort un nouveau film qu'elle réalise et dans lequel elle joue, intitulé ADN, n'adhère pas du tout aux mouvements #TimesUp #BalanceTonPorc ou #MeToo et n'a guère apprécié le coup d'éclat de sa consoeur Adele Haenel à la dernière cérémonie des César... "Le politiquement correct dans ce milieu, aujourd'hui, exige de se déclarer pour elle. Eh bien, moi, je ne le suis pas", assume-t-elle pleinement. Elle fait volontiers partie de ceux qui veulent séparer l'homme de l'artiste et estime que le César reçu par Roman Polanski - accusé de viol par plusieurs femmes - pour son film J'accuse était donc pleinement mérité.
Le féminisme tout court ? Très peu pour elle ! "C'est fou ce qu'elles peuvent dire comme conneries, ces derniers temps. Ce sont des femmes qui n'aiment pas les hommes, c'est clair, et qui sont à l'origine de dommages collatéraux très graves. Moi, je suis pour dire aux hommes à quel point on les aime", a ainsi clamé Maïwenn, renforçant la petite rengaine qui voudrait que les hommes dénoncés pour leurs agissements deviennent des parias, des hommes brisés... Elle-même est très à l'aise avec ce que certains hommes peuvent faire subir aux femmes. "J'espère que les hommes me siffleront dans la rue toute ma vie. Je ne me suis jamais offensée parce qu'un homme portait un regard bestial sur moi. Au contraire, je prends ça comme un compliment", jure-t-elle. Sa consoeur Catherine Deneuve avait elle aussi réclamé le droit d'être encore importunée par les hommes...
Les propos de l'ancienne compagne de Luc Besson ont fait bondir les internautes, notamment sur Twitter où des centaines de tweets ont dénoncé son interview et son manque d'empathie envers les femmes. "Comment on peut déclarer ce genre de choses quand on a réalisé Polisse..." ; "Elle est surtout très bête, elle enchaine les idées reçues et les clichés" ; "Ecoeurante Maiwenn" ou encore "J'hallucine, ses propos sont à gerber, et dire que Polanski est une victime, on croit rêver...", peut-on par exemple lire.
L'interview de Maïwenn est à lire dans Paris Match, dans les kiosques le 22 octobre 2020.