Plus qu'une revanche, la victoire de Maria Sharapova en finale du tournoi de Stuttgart dimanche 29 avril sonne comme le symbole d'une véritable renaissance.
La belle blonde de 25 ans, ancienne numéro un mondiale, affrontait celle qui trône désormais au sommet de la WTA, Victoria Azarenka. Une finale qui opposait les deux meilleurs joueuses du moment et promettait une intensité unique tant les finalistes avaient à prouver. Victoria Azarenka, qui a fait appel aux conseils avisés d'Amélie Mauresmo, voulait asseoir sa suprématie, et priver une nouvelle fois la Russe d'une victoire cette année après l'Open d'Australie et Indian Wells. Pour Maria Sharapova, il s'agissait de décrocher, enfin, une victoire en tournoi qui la fuit depuis août 2011, et effacer ses trois échecs de 2012 (Australie, Indian Wells et Miami).
De match, il n'y eut point. Ou si peu. Le premier set fut conclu en 22 minutes à peine, Maria Sharapova asphyxiant son adversaire. Le second fut à peine plus disputé, Victoria Azarenka ne parvenant pas à contrer une Russe au sommet de son art, jouant long, fort, trouvant les lignes et retournant avec facilité les services de son adversaire. Alors quand Maria Sharapova claqua la balle de match (6-1, 6-4), elle laissa exploser sa joie, comme s'il s'agissait de son premier trophée. Pourtant, c'est un bien une vingt-neuvième ligne qu'écrit la joueuse à son palmarès, dont trois levées du Grand Chelem (Wimbledon 2004, US Open 2006, Open d'Australie 2008). Et sur terre battue. De bon augure pour Roland-Garros, qui devrait se tenir le 22 mai prochain, si tant est que les joueurs ne fassent pas grève.
En attendant, Maria Sharapova, mannequin à ses heures perdues, encaisse un joli chèque de plus de 150 000 euros qui vient s'ajouter à sa déjà colossale fortune, ainsi qu'une petite Porsche Carrera 911 décapotable, petit bijou de la marque allemande. La Russe a rapidement pris place dans son nouveau bolide blanc, toute joyeuse à l'idée de parcourir les routes cheveux au vent cet été. Sourire béat, bouquet et trophée en main, Maria Sharapova pouvait savourer cette victoire qui pourrait en appeler d'autres. A condition de battre encore sa plus grande rivale du moment, Victoria Azarenka.