Star glamour et incarnation de l'icône pop à paillettes pendant les années 1990-2000, Mariah Carey est tout autre au cinéma. Ainsi, lorsqu'elle tourne avec le réalisateur Lee Daniels, la star se métamorphose et n'hésite pas à briser son image de femme apprêtée. Privée de maquillage, au naturel face à la caméra, c'est une autre Mariah Carey que l'on découvre. Quatre ans après Precious où elle apparaissait quasi méconnaissable en assistante sociale, la voici dans The Butler (intitulé Le Majordome dans sa version française), grimée en esclave pour les besoins du film. Qu'on se le dise, Lee Daniels sait sublimer l'autre Mariah Carey.
Parmi les détracteurs de la chanteuse, beaucoup lui reprochent son physique en plastique, entre tentation de la chirurgie et couches superposées de maquillage. Au côté des Jennifer Lopez et autres Britney Spears, Mariah Carey apparaît comme le summum de la surenchère et de la superficialité, travaillant son personnage glamour à chaque apparition publique. C'est aussi sur cette apparence qu'elle a construit sa carrière et savoure aujourd'hui une popularité intacte. Mais depuis, Mariah Carey a prouvé qu'elle avait d'autres facettes que peu auraient imaginé voir un jour chez elle.
Passée au cinéma, la star s'est découvert un autre moyen d'expression, bien loin des strass et des paillettes de la scène. Mise en confiance et motivée par les projets de Lee Daniels, Mariah Carey s'est mise à nue. Après Precious, la voici dans le dernier long-métrage de Lee Daniels, The Butler, qui dresse le portrait d'un majordome de la Maison Blanche (Forest Whitaker) ayant vu passer huit présidents pendant son activité à Washington en 34 ans de carrière.
Dans The Butler, Mariah Carey joue Hattie Pearl, une esclave. Nul besoin d'en dire plus, la première image officielle dévoilée par The Weinstein Company est sans équivoque. Transformée, vidée par la douleur et les conditions d'esclave de l'époque, à 43 ans, Mariah Carey bouscule totalement son image de star en s'affichant en esclave au naturel dans un champ de coton. Ne serait-ce pas aussi laa plus belle réponse possible à sa performance tant décriée dans le film Glitter en 2001 ?