Après une longue absence l'an dernier, Marie-Agnès Gillot est de retour sur les planches de l'Opéra Garnier à Paris.
La danseuse étoile française de 40 ans interprète actuellement, et jusqu'au 31 décembre prochain, Alea Sands, chorégraphié par Christopher Wheeldon. L'occasion pour la jolie brune de revenir enfin sur le devant de la scène, après une année "sans", durant la saison 2014-2015. Une absence bien longue qu'elle a évoquée lors d'une interview avec les journalistes de Paris Match, en kiosque cette semaine.
"Je l'ai subie plus que je ne l'ai choisie. La seule chose qui me manque dans ces moments-là, ce sont les planches. D'une certaine façon, vous savez que le public vous est fidèle, qu'il vous attend. Les artistes ne sont pas faits pour rester en coulisses", a-t-elle expliqué. Pendant que les fans s'impatientaient et que ses détracteurs voulaient déjà la reléguer au placard, la danseuse, professionnelle jusqu'au bout, continuait de s'entraîner.
Aussi ne manquait-elle pas de superbe en juillet dernier, alors qu'elle ouvrait le festival de Manchester sur Tree of Codes, une création choc de Wayne McGregor. Un ballet qui ressemble à un concert de rock, selon les journalistes de Paris Match, et qui marque une fois de plus l'attrait de la danse pour la modernité. "J'ai toujours revendiqué cette appétence pour divers styles. Surtout, j'en ai assez de danser avec des fantômes. Le contemporain me nourrit beaucoup plus humainement que le classique", explique celle qui fut déjà la première danseuse à passer "étoile" à l'issue d'une oeuvre contemporaine.
Aujourd'hui, Marie-Agnès Gillot sait plus que jamais ce qu'elle veut et entend bien le faire savoir. Une force qu'elle tire de son parcours exceptionnel mais aussi de son fils Paul (2 ans), qu'elle élève seule et dont la présence dans sa vie lui a permis de revoir son sens des priorités.
Coline Chavaroche