Marina Carrère d'Encausse face à l'euthanasie : la fin de vie de son compagnon gravement malade évoquée

Marina Carrère d'Encausse est sur tous les fronts ! Le 26 septembre prochain, la fille d'Hélène Carrère d'Encausse va dévoiler sur France 5 son très bouleversant documentaire baptisé Fin de vie : pour que tu aies le choix dans lequel elle plaide pour le droit à mourir dans la dignité. Depuis plusieurs années, l'animatrice du Magazine de la santé partage son quotidien avec Antoine Mesnier, atteint de la maladie de Charcot. Une terrible pathologie qui le condamne car elle entraîne une dégénérescence progressive des muscles moteurs, de la déglutition ou encore de la parole. Ainsi est orchestrée une paralysie progressive du corps du malade tout en laissant son cerveau parfaitement intact.

Pour nos confrères de Télé-Loisirs, la célèbre médecin s'est livrée sur ce reportage qui lui tenait à coeur et dans lequel elle dévoile quelques aspect de son quotidien. Notamment celui de son homme. Si à ce jour l'euthanasie et le suicide assisté restent des pratiques interdites en France, la journaliste espère que l'Etat changera la donne à l'avenir. "Je mène ce combat pour lui et trouverai inadmissible de devoir l'emmener en Belgique pour se faire euthanasier le jour où il l'aura décidé, a confié Marina Carrère d'Encausse. J'essaie donc de faire bouger les mentalités. Avec ce film le public comprendra mieux pourquoi je suis aussi impliquée."

Au fil des années, l'heureuse maman de trois enfants a énormément réfléchi sur la question au point d'en faire un nouveau combat : "Au départ je pensais que le médecin est là pour protéger la vie et pas pour donner la mort, a indiqué la principale intéressée. Lorsque mon compagnon m'a parlé de la maladie de Charcot, nous avons forcément parlé de la manière dont pourrait se passer sa fin de vie." D'innombrables échanges qui l'ont motivée à se questionner et à "aller voir comment ça se passe dans les autres pays qui ont légiféré".

"C'est important d'essayer de comprendre ce qui peut être bien, les éventuelles dérives... Aujourd'hui, en tant que médecin, je suis plus pour la loi belge qui autorise l'euthanasie pratiquée par le médecin", a renchéri Marina Carrère d'Encausse. Si elle souhaite que la loi française change, l'animatrice se refuse à aller à son encontre sur son sol même si sa moitié le lui demandait un jour : "Je ne sais pas si je dissocie le fait d'être médecin et proche, mais il me parait évident que je serai capable de faire un geste qui est légalisé dans d'autres pays mais pas dans le nôtre pour arrêter une souffrance qui est insupportable pour quelqu'un que j'aime. Pour autant, j'espère que ça n'arrivera jamais..."