Bientôt à l'affiche de Macbeth, Marion Cotillard se livre à coeur ouvert au magazine Madame Figaro. Élégante Lady en couverture, la star française se dévoile plus complexe et hantée dans l'interview. On y retrouve une mère de famille inquiétante qui se questionne sur la relation qu'elle entretient avec le cinéma.
Elle révèle notamment qu'avant Macbeth, sa flamme pour le cinéma "avait faibli" et que c'est Michael Fassbender, son partenaire de jeu dans l'adaptation de la pièce de Shakespeare, qui a su la ranimer. Pour en expliquer les raisons, la très glamour Marion avoue que c'est "un métier prenant, parfois envahissant". "J'ai laissé trop de place au cinéma dans ma vie, et cela m'a épuisée", confie la comédienne, dont on sait qu'elle se donne à 200% dans ses rôles, quitte à en pâtir ensuite au point d'être exorcisée pour sortir du personnage d'Edith Piaf (pour La Môme, film qui lui valu toutes les récompenses, dont l'Oscar de la meilleure actrice).
Son implication dans le septième art et sa manière d'appréhender ses films, Marion Cotillard est en pleine réflexion dessus. "J'ai une manière de travailler très entière, affirme-t-elle. Je me plonge corps et âme dans un rôle sans me préoccuper du reste. C'est comme si je changeais de monde." Et de constater ensuite : "Cette façon de faire n'est pas totalement compatible avec la maternité. Aujourd'hui, ces deux mondes se percutent." Maman d'un petit Marcel avec Guillaume Canet, la comédienne investie veut désormais "trouver le moyen de protéger [sa] famille".
Aujourd'hui adorée, et pas seulement en France, Marion Cotillard se dit encore blessée. Pour elle, la notoriété est merveilleuse à vivre, "mais elle ne comble pas nos failles les plus profondes" : "C'est mettre un pansement sur une plaie qui n'a pas été désinfectée. La névrose finit par ressurgir", assure la belle, qui vient de fêter ses 40 ans.
Interview à retrouver en intégralité dans Madame Figaro, actuellement en kiosques.