Semaine noire pour Mathieu Valbuena. Le footballeur français qui évolue à l'Olympiakos a vu le camping dont il est copropriétaire, le Pyla-Camping, partir en fumée lors des incendies qui ont ravagé la Gironde. Le papa de Léa avait fait part de sa tristesse dans les colonnes du Parisien : "J'ai beaucoup de mal à réaliser qu'il n'y a plus rien aujourd'hui. Je n'aurais jamais pu imaginer que ça irait jusque-là. C'est un site classé, qui dépasse les frontières avec beaucoup de Français et d'étrangers qui venaient camper ou simplement voir la dune du Pilat. Ça fait mal".
Mais les ennuis ne semblent que commencer pour le sportif qui pourrait avoir bien du mal à se faire rembourser par ses assureurs. D'après nos confrères du Parisien, le Pyla-Camping était "en infraction" depuis plusieurs années. Ce qu'on reproche aux propriétaires ? "L'installation d'une centaine de mobile-homes par camping, sans solliciter l'autorisation spéciale requise". Le quotidien précise qu'un document officiel émis le 20 juillet précisait que le Pyla-Camping était donc en infraction avec le code de l'environnement
Stéphane Carella, l'autre copropriétaire du camping, a confié au Parisien qu'il était actuellement en train d'essayer de régulariser les choses : "Je devais déposer la semaine prochaine (...) Ils voulaient nous faire passer de 120 à 35 mobile-homes, mais là on serait mort économiquement. Nous avons baissé à 69 cette saison." Mais en attendant, les assureurs pourraient se servir de ce petit couac pour faire traîner les choses. Heureusement, dans ce contexte difficile, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a demandé aux assureurs de "participer à la résolution de cette crise" et d'aider au mieux les "entreprises sinistrées qui disposent d'un contrat d'assurance couvrant le risque incendie voire les risques d'exploitation".
Plus de 20 000 hectares de forêt ont été détruits en Gironde depuis le début des incendies, qui n'ont plus progressé depuis mercredi alors que "d'importants moyens" restent engagés selon les pompiers. Ces derniers poursuivent "le traitement des lisières et des points chauds" qui fument et peuvent provoquer des reprises de feu s'ils ne sont pas refroidis. "On a traité à peu près une trentaine de départs de feu sur les deux sites", a expliqué vendredi le chef des pompiers de Gironde Marc Vermeulen à l'AFP, qui s'est déclaré "optimiste pour la suite", même s'il se méfie de la journée de dimanche "avec des températures supérieures à 30°C" sur les deux sites. Quelque 1400 pompiers étaient mobilisés vendredi, a-t-il dit.
En raison des fumées des incendies, une procédure d'alerte aux particules en suspension est en cours en Gironde et dans les Landes depuis jeudi, avec des messages en direction de populations sensibles. Depuis le début des deux incendies il y a dix jours, plus de 36 000 habitants et vacanciers avaient été obligés de plier bagages en urgence de manière préventive. Laure Manaudou et Jérémy Frérot, qui habitent dans la région, avaient été évacués en catastrophe plus tôt cette semaine.