Mathilde de Belgique : Loin du scandale du "beauf", très tendre avec Philippe...

Heureusement qu'il n'y en a qu'un comme Laurent de Belgique, au sein de la famille royale, et que celui-là n'est en théorie pas appelé à prendre la relève du roi Albert...

Tandis que le couple héritier formé par le prince Philippe et la douce princesse Mathilde s'acquitte d'une visite officielle en Russie focalisée notamment autour d'intérêts économiques, les médias belges oublient un moment le capharnaüm politique du pays (qui détient depuis le 17 février 2011 le record du monde de vacance de gouvernement, en l'occurrence 266 à date de publication de cet article) pour s'épancher sur le cas, toujours très particulier, du prince Laurent.

Déjà crédité d'un certain nombre d'actions peu conformes à son rang, d'infractions routières en soupçons de fraude, en passant par des caprices de diva et agressions à bord des avions, le prince de 47 ans a mis un sacré bazar en décidant de se rendre, mi-mars, en République Démocratique du Congo, contre l'avis de la classe politique belge et provoquant la colère de son père le roi.

Alors que la Belgique marche sur des oeufs et fait preuve depuis des années d'une extrême prudence dans ses relations avec son ancienne colonie, se gardant bien d'intervenir dans les affaires politiques de l'Etat africain et de prendre parti pour un camp plutôt qu'un autre, Laurent a débarqué à Kinshasa à quelques mois d'élections présidentielles qui s'annoncent cruciales. Jusqu'à la veille de son départ pour ce qui a été présenté comme une mission purement scientifique, avec une escouade d'experts et sous l'égide de sa Fondation de protection des forêts, le prince Laurent a fait l'objet d'un branle-bas de combat pour tenter de le dissuader de faire cette visite. En vain. Du coup, le Palais royal s'est dédouané : "Le prince Laurent a effectué un déplacement en RDC à titre privé dans le cadre de son intérêt pour le développement durable. Ce déplacement n'a pas été concerté préalablement avec le gouvernement fédéral ni avec le Palais." Une expédition scientifique au programme de laquelle était tout de même inscrit un entretien avec le président Joseph Kabila, dont certains dignitaires du régime auraient en partie financé la venue du Belge...

Loin des provocations de celui qui passe depuis toujours pour le vilain petit canard de la famille royale, le prince héritier Philippe de Belgique et sa femme la princesse Mathilde, beaucoup plus consensuels, se sont acquittés de leur visite officielle, totalement planifiée dans les règles de l'art, en Russie. Le futur couple royal gardent leur cadence d'un déplacement tous les cinq ans chez le géant russe, leurs précédentes visites remontant à 2006 et 2001. Philippe est arrivé seul dès lundi, pour prendre part à des conférences à Moscou, au centre de recherche de pointe de Skolkovo, et Mathilde l'a rejoint le lendemain. Des retrouvailles qui ont donné lieu à des gestes de tendresse rares et touchants, le couple étant très discret lors de ses apparitions publiques, lors de leur excursion mardi à Novodevitchi notamment.

A son arrivée, la princesse Mathilde a eu droit à une visite guidée du palais du Kremlin, assurée par la première dame russe, Svetlana Medvedeva, tandis que leurs époux discutaient de partenariats commerciaux.

Ce mercredi, Philippe et Mathilde ont pris la direction de Saint-Pétersbourg. Leur visite doit s'achever vendredi.