Maxime Blasco est le dernier des soldats que l'Armée française comptent parmi ses morts, un drame qui a eu lieu le 24 septembre 2021. Ils sont 52 à avoir été tués au combat au Sahel depuis 2013. Un hommage national présidé par Emmanuel Macron est rendu ce mercredi 29 septembre 2021 à l'Hôtel des Invalides. Le président de la République veut honorer la mémoire du caporal-chef français au "parcours exceptionnel" tué en opération au Mali. La cérémonie se déroule en présence de la compagne de la victime et mère de leur enfant. Elle s'est confiée au Parisien sur ce que Maxime Blasco représentait pour elle et souhaite se marier avec lui à titre posthume.
Alexandra S., 37 ans, doit apprendre à vivre désormais sans son bien-aimé Maxime Blasco, 34 ans, son grand amour depuis qu'elle a 21 ans et lui 19. Un cauchemar dont elle ne peut se réveiller, tout comme leur fils, Ethan, 8 ans. Aux Invalides, ils vont rendre hommage au héros, passionné par son métier. "Lorsque je serai à Paris, j'espère le voir une dernière fois physiquement, pour lui dire au revoir. J'en ai besoin", explique la jeune femme dévastée.
Maxime Blasco avait déjà frôlé la mort, en 2019 notamment, lors d'un accident d'hélicoptère, sauvant deux autres soldats. Malgré le danger, il ne pouvait pas ranger les armes : "Maxime avait une grande détermination et une grande force. Il se surpassait à chaque fois, avait un mental d'acier. Il n'abandonnait jamais. C'était quelqu'un d'exceptionnel. Je connaissais totalement les risques de son métier. Mais j'ai toujours préféré garder le positif. Je me disais : Il s'en va mais il reviendra." Difficile d'imaginer le chagrin de la famille de Maxime, de son jeune fils si fier de son papa. "J'aurai toujours une partie de Maxime avec Ethan parce que son fils lui ressemble énormément. À travers mon fils, on verra toujours Maxime", confie-t-elle avec émotion. Le petit garçon a prévu de déposer dans le cercueil une boîte contenant ses souvenirs avec son père, pour l'accompagner dans "son dernier voyage".
La veuve de Maxime Blasco espère une dernière chose : épouser à titre posthume le soldat. Elle veut honorer sa mémoire en portant son nom, avoir le même que leur fils : "On restera comme ça une famille à jamais." Elle compte sur le président de la République pour accéder légalement à cette demande, la seule qui lui importe. "C'est important pour nous tous, pour nous reconstruire", ajoute-t-elle, précisant qu'elle a l'accord de sa belle-famille.