Après dix années de travaux et à l'occasion du 300e anniversaire de l'installation des collections royales, la Bibliothèque nationale de France à Paris a procédé a la livraison du chantier de rénovation et de transformation sur le site Richelieu le 28 septembre 2021 en présence d'Emmanuel Macron. Le chef d'Etat a tenu à répondre présent pour ce grand événement, qu'il a pu partager avec son épouse Brigitte Macron et la ministre de la Culture Roselyne Bachelot.
L'incident du jet d'oeuf à Lyon est loin derrière lui à présent, Emmanuel Macron a rapidement tourné la page, au côté de son premier soutien, son épouse. Impeccable dans son tailleur bleu nuit accompagné d'un foulard, l'ancienne professeur de français devait être émue et ravie de se trouver dans la monumentale bibliothèque parisienne. Même si le chantier ne sera entièrement achevé qu'après l'élection présidentielle, il promet de redonner une nouvelle jeunesse au berceau historique de la BnF. Toujours très proche, le couple présidentiel était captivé dans l'établissement historique.
Devant la presse, Emmanuel Macron a toutefois dû aborder un sujet délicat, Eric Zemmour. En effet, s'il n'a pas voulu le nommer, le chef d'Etat a clairement critiquer les positions du polémiste "presque" candidat à l'élection : "Nous nous posons souvent dans le débat politique la question de notre identité. Mais notre identité ne s'est jamais bâtie ni sur le rétrécissement, ni à des prénoms ni à des formes de crispation. Notre pays, notre nation a été bâtie par deux institutions, l'Etat et la langue. Une langue dont l'épicentre aujourd'hui n'est plus sur ces rives de la Seine mais dans doute bien davantage vers le bassin du fleuve Congo."
Emmanuel Macron a salué en revanche dans la BnF "un épicentre de notre histoire" et "l'invention du dépôt légal, un modèle dans le monde, pour constituer une mémoire commune". "Je veux rendre hommage à Nicolas Sarkozy et François Hollande qui ont tous deux posé les fondements de ce projet", a-t-il relevé. La culture et la civilisation, deux thématiques que l'ancien président Sarkozy a longuement évoqué également, mais sur Europe 1 dans Punchline, louant l'importance de l'identité culturelle française, au-delà des clivages politiques.