"Je n'arrête pas de dire à Harry : survivre, cela ne suffit pas... Il faut s'épanouir" : en quelques mots, adressés au journaliste Tom Bradby, Meghan Markle a résumé la situation désespérée qu'elle éprouve avec son mari et l'urgence d'y remédier, coûte que coûte. Après le communiqué irrité de novembre 2016, par le biais duquel le fils du prince Charles tentait de protéger sa compagne alors que leur romance n'en était encore qu'à ses débuts, puis celui, au ton et aux intentions judiciaires, du 1er octobre, ils choisissent la voie du coeur, révélant de la manière la plus directe leurs difficultés.
Oppressés par l'avidité des médias et du public, ébranlés par rumeurs et controverses (à l'image de la polémique suscitée par leurs voyages répétés en jet privé l'été dernier), le duc et la duchesse de Sussex se sont exprimés dans le cadre d'un documentaire événement proposé par la chaîne britannique ITV, consacré à leur tournée en Afrique qui vient de s'achever. Diffusé dimanche 20 octobre 2019, ce reportage intitulé Harry & Meghan: An African Journey ("Harry et Meghan : un périple africain"), loin de se focaliser uniquement sur les événements de leur voyage officiel, dévoilant au passage une tendre scène avec le petit Archie âgé de 5 mois, pénètre dans l'intimité du prince et de la duchesse, sondant les affres morales issues du traitement qu'ils reçoivent.
Dans l'un des extraits dévoilés en avant-première, Meghan Markle, qui a visiblement – à en juger d'après sa tenue – répondu aux questions de son interlocuteur lors de son passage à Johannesburg le 2 octobre, avouait avoir beaucoup souffert au cours de sa grossesse de la pression médiatique et de la publicité négative reçue : "Ça a été très difficile, et lorsque vous avez un nouveau-né, vous savez... Surtout lorsque vous êtes une femme, ça fait beaucoup. Donc, ajoutez ça au fait d'essayer d'être une jeune maman ou une jeune mariée, eh bien... Aussi, merci de demander, parce que peu de personnes ont demandé si j'allais bien. Mais c'est une chose très réelle ce que je vis en coulisses", admettait-elle.
J'ai essayé, j'ai vraiment essayé...
Elle va bien plus loin, comme les téléspectateurs d'ITV ont pu le découvrir dimanche soir : "En toute honnêteté, déclare-t-elle, cela fait un bon moment que je dis à 'H' – c'est comme ça que je l'appelle – que cela ne suffit pas de survivre à quelque chose, ce n'est pas une raison de vivre. Il faut s'épanouir. Il faut se sentir heureux et je crois que j'ai vraiment essayé d'adopter cette sensibilité britannique toute flegmatique. J'ai essayé, j'ai vraiment essayé, mais je crois que ce que cela provoque à l'intérieur est sans doute véritablement nocif ; et la chose la plus importante dont j'ai conscience, c'est que je n'ai jamais pensé que ce serait facile, mais j'ai pensé que ce serait juste et c'est à cela qu'il est difficile de se faire, mais je prends chaque jour l'un après l'autre." On constate que le prince Harry a adopté son point de vue sur le danger qu'il y a à refouler à l'intérieur ces ondes négatives et s'est décidé à contre-attaquer sur le terrain judiciaire, assignant plusieurs médias devant les tribunaux.
Tom Bradby relance alors la conversation en lui soumettant l'objection d'une partie du public, qui consiste à dire que c'est la rançon de la gloire et de la position privilégiée qu'Harry et elle occupent dans la société. "Quand les gens disent des choses purement fausses, réplique-t-elle, qu'on leur dit qu'elles sont fausses, mais qu'ils peuvent quand même continuer à les dire, je ne connais personne au monde qui se sentirait en accord avec cela. (...) Vous n'avez pas idée. C'est vraiment dur de comprendre ce que c'est. Le point positif, c'est que j'ai mon bébé, j'ai mon mari et ce sont les meilleurs." Message reçu par une partie du public : sur Twitter, le hashtag #WeLoveYouMeghan ("Meghan, on t'aime") a connu un bel essor.
Le duc et la duchesse de Sussex ont encore un mois d'engagements à tenir dans l'oeil du cyclone, jusqu'à mi-novembre, avant de pouvoir s'accorder un long répit et digérer tous ces événements : il a en effet été révélé que le couple et son bébé prendront six semaines de congé en fin d'année et partiront à Los Angeles retrouver Doria Ragland, la mère de Meghan.
GJ