Pendant des mois, Meghan Markle a soigneusement fait profil bas, brouillé les pistes, effacé ses traces. Devenue de notoriété publique la compagne du prince Harry, elle a placé son compte Instagram en sommeil, mis un terme à certains partenariats commerciaux, fermé son blog d'échanges inspirants et altruistes, The Tig. Minimisé, au-delà de sa carrière d'actrice star de la série Suits, son existence médiatique, comme pour mieux renaître en princesse du Royaume-Uni, prochain rôle que le monde brûle de la voir jouer.
Et la voilà qui surgit, contre toute attente, en couverture du très chic Vanity Fair, prête enfin à parler de sa love story avec le petit-fils de la reine Elizabeth II ! "Elle est tout simplement folle d'Harry !", titre d'ailleurs, en flagrant délit d'enthousiasme, la revue, en surimpression sur un portrait au naturel réalisé par le grand Peter Lindbergh. Taches de rousseur, grains de beauté et regard intense quasi sans fard, promesse de confidences qui n'en usent pas non plus. "J'ai toujours adoré mes taches de rousseur, j'étais ravie de travailler avec Peter parce qu'il fait rarement de retouches et ne jure que par le moins de maquillage possible, raconte-t-elle. Je l'ai serré dans mes bras et je lui ai dit : "Je suis si excitée de travailler avec vous, parce qu'on va enfin pouvoir voir mes taches de rousseur !"."
Sept mois après le communiqué de presse courroucé et véhément du prince Harry, contraint à l'automne 2016 d'officialiser leur idylle pour pouvoir protéger sa bien-aimée face à l'engouement des médias, Meghan Markle, 36 ans, a accueilli chez elle, à Toronto, le journaliste Sam Kashner, pour l'entretien qu'on découvre à présent dans Vanity Fair.
Ce jour-là, elle porte une longue robe rouge à fleurs Erdem - créateur adoubé par la duchesse de Cambridge qu'elle dit "porter depuis des années" -, accueille chaleureusement son invité sur le perron, lui sert, entouré des chiens qu'elle a recueillis (Bogart et Guy), un déjeuner healthy (légumes verts, pâtes aux piments)... Et d'emblée, fait une mise au point : avec le prince Harry, leur rencontre s'est faite en juillet 2016 à Londres, par l'entremise d'amis communs, non pas en mai ou en juin à Toronto, comme on a pu le croire depuis la révélation de leur histoire, quelques semaines plus tard. Soudain scrutée assidûment, sa vie a alors basculé : "Cela comporte son lot de défis et cela vient par vagues - certaines journées sont plus éprouvantes que d'autres. A peine passée la porte, c'était surprenant de voir la manière dont les choses avaient changé. Mais j'ai toujours ce système de soutien qui m'entoure, et, bien sûr, le soutien de mon petit ami." Boyfriend. Le mot est lâché : pour la première fois, Meghan Markle a parlé du prince Harry en tant que son compagnon.
Harry et moi formons un couple, nous sommes amoureux
"Nous formons un couple, dit-elle un peu plus tard dans la conversation. Nous sommes amoureux. Je suis certaine qu'il y aura un moment où il faudra que nous nous avancions, que nous nous présentions et que nous racontions notre histoire, mais j'espère que ce que les gens comprendront, c'est que c'est notre moment. Il est à nous. C'est en partie ce qui fait que c'est si spécial : ce n'est rien qu'à nous. Mais nous sommes heureux. Personnellement, j'aime les grandes histoires d'amour."
Quant à l'engouement médiatique autour d'eux... "Je peux vous dire qu'au bout du compte, je crois que c'est vraiment simple, observe celle qui compte parmi ses amies intimes la tenniswoman Serena Williams, l'actrice Abigail Spencer et la créatrice Misha Nonoo. Nous sommes deux personnes vraiment heureuses et amoureuses. Nous sommes sortis ensemble pendant près de six mois avant que cela fasse l'actualité, j'ai travaillé pendant tout ce temps-là et la seule chose qui ait changé, c'est la perception des gens. Rien n'a changé en ce qui me concerne. Je suis toujours la même personne et je ne me suis jamais définie par ma vie de couple." Et quand bien même la pression se ferait trop forte, au point de s'apparenter à ce "harcèlement" que le prince Harry condamnait en novembre dernier, Meghan Markle a la parade : la politique de l'autruche. "Je ne lis pas la presse. Je ne lis même pas la presse pour Suits, assure-t-elle. Les gens qui me sont proches me servent d'ancre pour savoir qui je suis. Le reste n'est que du bruit."
Le bruit, celui de leurs fiançailles espérées, l'actrice américaine et le prince anglais ne l'ont pas entendu cet été, partis en amoureux au Botswana. Et qu'il y ait eu demande en mariage ou non, cela reste leur moment, rien que le leur.