Victoire pour Meghan Markle. Comme l'a rapporté l'AFP ce 2 décembre 2021, la duchesse de Sussex a obtenu gain de cause dans son bras de fer judiciaire contre un tabloïd britannique. Le groupe Associated Newspapers Limited, qui publie le Mail on Sunday, avait fait appel d'une première décision de justice rendue plus tôt cette année. Pour rappel, l'épouse du prince Harry avait dénoncé la publication en 2018 d'une lettre personnelle adressée à son père Thomas Markle, avec qui elle est en froid.
"Cet appel sera rejeté", a déclaré jeudi le juge d'appel en rendant sa décision. "La Cour d'appel maintient la décision du juge selon laquelle la duchesse pouvait raisonnablement s'attendre au respect de sa vie privée", a-t-il ajouté, soulignant que le contenu de la lettre était "personnel, privé et ne présentait pas un intérêt légitime pour l'intérêt public".
De son côté, Meghan Markle a immédiatement salué dans un communiqué une "victoire", à même selon elle de "remodeler" l'industrie des tabloïds. "Ce qui importe le plus, c'est que nous sommes maintenant collectivement assez courageux pour remodeler une industrie des tabloïds qui pousse les gens à être cruels et tire profit des mensonges et de la douleur qu'ils créent", a ajouté la mère d'Archie et Lilibet (2 ans et 5 mois).
Dans cette missive à son père publiée en 2018, peu après son mariage avec le prince Harry, l'ex-actrice américaine de 40 ans demandait à son père Thomas Markle, 77 ans, de cesser de s'épancher et de mentir dans les médias sur leur relation brisée. Le Mail on Sunday avait été condamné à faire état en Une de sa défaite judiciaire, et son éditeur à verser 450 000 livres (530 000 euros) à la duchesse de Sussex pour ses frais judiciaires. Mais le tabloïd à grand tirage a argué dans son appel examiné en novembre qu'elle avait écrit la lettre en sachant qu'elle pourrait être divulguée...
Afin d'étayer ses dires, le Mail on Sunday avait mis en avant au cours des audiences en appel le témoignage de Jason Knauf, ancien secrétaire à la communication du couple, désormais installé en Californie. Cet ancien assistant a affirmé que le projet de lettre avait été rédigé en ayant en tête "qu'elle pourrait fuiter". Dans un témoignage écrit, Meghan Markle a réfuté cette affirmation, disant ne pas penser que son père ferait fuiter la lettre le présentant, selon elle, sous un jour peu favorable. Il s'agissait seulement d'une "possibilité", a-t-elle estimé.
Jason Knauf a aussi dit avoir fourni au nom de Meghan et Harry des informations privées aux auteurs de la biographie non-officielle du couple royal, Finding Freedom (Harry et Meghan, libres). Selon lui, le projet de livre était "discuté de façon routinière" et "directement avec la duchesse, en personne et par e-mail". Meghan Markle a reconnu cette dernière information et s'est excusée d'avoir induit la cour en erreur en ne l'ayant pas précisé en première instance. Elle a cependant fait valoir que les informations partagées avec les auteurs étaient "bien loin des informations personnelles très détaillées" que le Mail on Sunday avait publiées.