Michael Schumacher lors de la soirée " Royal Oak Offshore" à Berlin en Allemagne, le 17 octobre 2012. © BestImage
Tragique rebondissement dans l'affaire du vol du dossier de Michael Schumacher, l'ex-pilote de Formule 1, en convalescence après une violente chute en ski survenue à Méribel en décembre dernier. Un homme soupçonné d'être impliqué dans le larcin a été retrouvé pendu dans sa cellule, mercredi 6 août au matin, a en effet fait savoir le ministère public de Zurich dans un communiqué.
D'après les premiers éléments, le corps sans vie de ce suspect a en effet été découvert au lendemain de son interpellation et alors qu'il devait être interrogé par le procureur. Selon le communiqué en question, une enquête préliminaire a établi qu'il n'y avait pas eu d'intervention d'une tierce personne et qu'il s'agissait officiellement d'un suicide. L'homme, dont l'identité n'a pas été révélée, était un cadre de la société de secours aérien suisse Rega, qui avait organisé le rapatriement de Grenoble à Lausanne de Michael Schumacher, hospitalisé après un grave accident de ski sur le sol français (après lequel il fut longuement maintenu dans un coma artificiel).
Au terme de l'investigation menée dans l'affaire du vol du dossier médical du champion de Formule 1 - dont les informations secrètes avaient été proposées frauduleusement à la vente pour 50 000 euros -, les enquêteurs étaient parvenus à remonter la trace du présumé voleur grâce à l'adresse IP de son ordinateur, localisée au sein de la société aérienne suisse de sauvetage Rega. C'est cette dernière qui a été en charge du transfert de Michael Schumacher et qui, pour ce faire, avait donc reçu une copie du dossier médical de l'ex-sportif établi par l'hôpital de Grenoble.
Le coupable supposé avait été interpellé mardi 5 août mais son arrestation n'a pas été annoncée. Interrogé par la police, ce dernier avait nié en bloc les accusations portées contre lui avant de commettre, quelques heures plus tard, l'irréparable. Cette tragédie vient donner un tournant dramatique à cette rocambolesque affaire pour laquelle le ministère public zurichois avait ouvert une procédure contre x pour violation du secret professionnel. Mais en dépit de ce suicide, comme le souligne le communiqué annonçant le drame, le suspect "doit bénéficier de la présomption d'innocence". Bien que l'enquête ait établi qu'une seule personne était impliquée dans ce dossier...
