Malgré la plainte déposée par la Ligue de Défense des Alpilles pour "faux et usage de faux" en juin 2009, la construction de la villa se poursuit plus que jamais. Située à moins de 500 mètres d'un bâtiment historique (la chapelle Sainte-Sixte), la construction d'une maison dans une telle zone n'est autorisée qu'après la consultation d'un architecte des Bâtiments de France. Cette étape n'a pas été respectée.
D'après le Canard enchaîné qui a suivi l'affaire plus que de près, les gendarmes viennent à peine de boucler leur enquête et de la transmettre au procureur de Tarascon. Lequel ne prendra pas de décision sur de possibles poursuites avant cet été. Le journal satirique ne peut s'empêcher de faire le rapprochement entre l'émission que Michel Drucker a présentée en prime time sur France 2... sur la gendarmerie, et d'y voir une relation de cause à effet sur l'enquête bouclée tardivement !
Le 21 décembre, le permis de construire était suspendu mais le maire d'Eygalières continue de le défendre au Conseil d'Etat. René Fontès est un ami de Michel Drucker. Sans injonction du tribunal, il n'a pas l'intention de faire stopper les travaux.
Pendant que la justice traîne, les ouvriers sont toujours sur le chantier. Encore et toujours d'après le Canard, il ne manquerait plus que le toit. L'hebdo satirique relève une croustillante anecdote qui pointe du doigt, d'après eux, l'incroyable culot du maire d'Eygalières. René Fontès a refusé à un voisin de Drucker l'agrandissement de sa maison. Pour justifier ce refus de permis, le maire évoque "une zone visuellement sensible", protégée par la "directive Paysage" et "dans laquelle sont interdites les constructions nouvelles non directement liées à l'exploitation agricole."
Le Canard enchaîné ne peut s'empêcher de remarquer que "Drucker, il est vrai, est un pauvre paysan qui se bâtît une bergerie, avec une piscine pour y faire boire les bêtes."
Affaire à suivre...