En septembre dernier, il est revenu dans les bacs avec un nouveau projet, Pluribus, inspiré du Big Bazar, avec lequel il parcourt actuellement les scènes de France dans le cadre d'une grande tournée qui doit faire étape le 5 mai prochain au Palais des Sports à Paris. À 71 ans et malgré un parcours émaillé d'épreuves, Michel Fugain est encore et toujours un artiste aussi fringant que dynamique. Pourtant, profondément marqué par la mort de sa fille Laurette Fugain, décédée en 2002 d'une leucémie foudroyante, l'idole des années 1970 ne pensait pas nécessairement reprendre goût au chant, ni même à la vie tout court.
D'après ses propres confidences, son salut, le septuagénaire le doit à Sanda, un petit bout de femme, rencontrée en 2004, soit deux ans après le terrible drame familial. Aujourd'hui comblé auprès de cette pétillante blonde d'origine roumaine, Michel Fugain ne se cache plus de ce bonheur qu'il laisse allègrement éclater sous le soleil de Corse, où le couple a élu domicile dans sa résidence secondaire. "On ne peut plus vivre l'un sans l'autre. Rien ne peut remettre en question notre attachement. Elle est tout simplement la femme de ma vie", livre ainsi le chanteur au magazine Gala.
"On tenait bon pour nos mômes"
Une véritable déclaration d'amour envers sa dulcinée, elle aussi chanteuse, avec qui il coule désormais des jours heureux loin de la folie de la métropole. Pourtant, à la lecture de ces mots, difficile de ne pas penser à l'ancienne femme de la star, Stéphanie, mère de ses enfants (Laurette, Marie, aujourd'hui âgée de 40 ans, et Alexis, 21 ans) qui a partagé pas moins de trente-sept ans de vie commune à ses côtés. "Ça ne remet strictement pas en question. Je ne tiens pas à lui faire de la peine. On s'est aimés très, très fort, assure cependant Michel Fugain. Entre nous, il y avait de l'amour, de la passion, de la tendresse.... Et les enfants. Quand ça n'allait pas, on tenait bon pour nos mômes. Mais on n'était pas amis. Sinon on le serait encore. Avec Sanda, je peux parler, partager." Néanmoins, Michel Fugain aurait pu ajouter "la femme de ma vie... aujourd'hui".
S'il est désormais aux anges avec celle qu'il appelle "sa blonde", "son double", les débuts en sa compagnie n'ont néanmoins pas été des plus faciles. Peu de temps après leur rencontre, le destin tragique frappe à nouveau : en 2006, on découvre à Sanda un cancer - ce qui empêche, au passage, la sortie de son disque, produit par Michel Fugain lui-même. Une nouvelle et difficile épreuve de la vie que le chanteur aborde néanmoins avec davantage de confiance. "S'il y avait eu des métastases, je serais probablement mort une deuxième fois. [...] Quand j'ai su que c'était un cancer très encoqué dans le rein, que l'opération serait lourde mais avec de grandes chances de réussite, j'ai été rassuré," déclare-t-il.
Calme et volupté en Corse
La ravissante Sanda peut ainsi compter sur le soutien de l'icône des yéyés, qui lui porte alors une "tendresse absolue". "Il m'a prise dans ses bras, il m'a embrassée. Il m'a aimée. Malgré ma cicatrice, la fatigue, la douleur", confie la principale intéressée. Sanda remise sur pied, les tourtereaux décident de poser leurs valises en Corse, dans la résidence secondaire du chanteur où la petite famille a d'ores et déjà ses habitudes. Seule ombre au tableau : pendant trois ans, Michel Fugain perd tout contact avec ses enfants. "Ils vivaient mal mes choix. [...] Jusqu'au jour où mon fils en a eu marre. Il est revenu vers nous en disant : 'Ça suffit'", raconte l'interprète inoubliable de Viva la vida.
Aujourd'hui, c'est donc en toute quiétude que Michel Fugain profite à nouveau de la vie auprès de sa "moitié" dans le cadre idyllique de l'île de Beauté. À ceux que leur différence d'âge fait tiquer (il a 71 ans, elle en a 47), Sanda répond d'ailleurs tout simplement : "On forme un couple harmonieux." Restent malgré tout les angoisses, naturelles, de l'existence et, par association, de la mort. À ce sujet, le chanteur se déclare relativement tranquille. "J'ai un peu peur de l'AVC, de la maladie, souffle-t-il. J'aimerais mourir fatigué à la fin du parcours. Maintenant que je sais que c'est Sanda qui me fermera les yeux, je suis plus apaisé."
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Michel Fugain et de sa compagne, Sanda, dans le magazine "Gala", actuellement en kiosques.